Dans de nouvelles déclarations mettant en lumière les complexités de la scène géopolitique, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a confirmé que la reprise des négociations avec l'Ukraine dépend de la reconnaissance de la "réalité sur le terrain", soulignant que la position de négociation de Moscou est connue et stable, et que le progrès du processus pacifique dépend de la position de Kiev et de l'efficacité de la médiation américaine.
Peskov a déclaré lors d'une interview télévisée avec la chaîne biélorusse "Belarus 1" qui s'est déroulée en marge des réunions de l'Union économique eurasiatique qui se sont tenues à Minsk les 26 et 27 juin : "Beaucoup dépend naturellement de la position du régime à Kiev, ainsi que de l'efficacité des efforts de médiation américains", ajoutant :
"Il y a une réalité sur le terrain qu'il ne faut pas ignorer et qui doit être prise en compte, c'est l'image d'ensemble, qui est complexe et difficile".
Interrogé sur la possibilité de reprendre les rencontres bientôt, Peskov a révélé que le Kremlin ne s'attend pas à la tenue de réunions dans un avenir proche, mais a exprimé l'espoir que Moscou fixe très bientôt la date de la troisième série de négociations.
Série de négociations directes .. d'Istanbul sur le terrain
La première série de négociations russo-ukrainiennes de cette année a débuté le 16 mai à Istanbul, aboutissant à un accord d'échange de prisonniers selon la formule "mille pour mille".
Les deux parties ont également présenté leurs visions préliminaires d'un éventuel cessez-le-feu, dans une atmosphère relativement positive entre les délégations.
Lors de la deuxième série, qui s'est également déroulée à Istanbul le 2 juin, les deux parties ont échangé des documents contenant leurs visions pour régler le conflit, tandis que la délégation russe a remis à son homologue ukrainien une note en deux parties contenant des propositions de Moscou.
Parmi les points saillants de la deuxième série, la Russie a accepté de remettre unilatéralement 6 000 corps de soldats ukrainiens.
Un échange humanitaire de prisonniers a également été convenu, incluant des malades et des détenus de moins de 25 ans, selon la formule "tous pour tous", avec un minimum de mille prisonniers de chaque côté.
Entre la réalité sur le terrain et les enjeux politiques
Les déclarations de Peskov interviennent alors que la pression internationale s'intensifie pour ramener les parties à la table des négociations, dans un contexte de escalade continue sur le terrain et d'attaques mutuelles.
Les observateurs soulignent que la reconnaissance par la Russie de la "réalité sur le terrain" fait référence aux zones de contrôle militaire que Moscou a établies, en faisant un élément essentiel de toute future résolution.