L'armée israélienne envahit Gaza par terre au milieu de bombardements intenses et de déplacements massifs

Dans un développement grave sur la scène palestinienne, le gouvernement israélien a annoncé ce matin, mardi, le début d'une opération militaire croissante à l'intérieur de la bande de Gaza, coïncidant avec l'intrusion des chars de l'armée israélienne dans la clôture frontalière de la ville, au milieu de bombardements aériens et d'artillerie intensifs laissant des colonnes de fumée épaisse s'élever dans le ciel de la bande.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a confirmé dans une déclaration officielle que "l'armée est entrée dans la phase décisive à Gaza", annonçant le lancement de ce qu'il a décrit comme "l'opération terrestre principale" contre ce qu'il considérait comme une présence dense de combattants du mouvement Hamas dans la ville de Gaza.

Selon ce que rapporte l'Autorité de diffusion israélienne, deux brigades de l'armée israélienne ont commencé depuis hier, lundi, à avancer par terre vers les abords de la ville de Gaza, tandis que le président de la Knesset israélienne Amir Ohana a déclaré simultanément que "l'attaque terrestre sur Gaza a officiellement commencé".

Et malgré l'intensité des bombardements, des journalistes sur le terrain ont rapporté que l'avancée israélienne reste limitée et se concentre sur les périphéries de la ville, où les forces se sont regroupées dans le quartier de Zeitoun au sud-est de Gaza, près de la zone de Barazi derrière l'usine "Sta", ainsi que des positions près de l'étang de Sheikh Radwan au nord.

Pour sa part, le porte-parole de l'armée israélienne Avichai Adraee a décrit la ville de Gaza comme une "zone de combat dangereuse", appelant les habitants à évacuer la ville immédiatement et à se rendre dans le sud de la vallée de Gaza via la rue Al-Rashid, que ce soit en véhicule ou à pied.

Selon les estimations de l'armée israélienne, environ 40% des habitants de la ville de Gaza ont déjà fui en raison des bombardements et des affrontements.

En revanche, des journalistes ont averti d'une détérioration sans précédent de la situation humanitaire, avec des services médicaux et d'aide atteignant leurs niveaux les plus bas en raison de la poursuite des bombardements et du manque d'approvisionnements.

Des témoins oculaires ont décrit la scène comme "catastrophique et tragique", alors que des familles fuient au milieu des décombres et sous des tirs intenses.

La chaîne "Al-Arabiya" a diffusé des images montrant des explosions violentes dans le quartier de Tal Al-Hawa, et une destruction massive de bâtiments dans la zone de Rimal Sud, avec une épaisse fumée s'élevant en raison des opérations de bombardement violentes menées par les forces israéliennes.

Pour sa part, le ministère des Affaires étrangères palestinien a dénoncé ce qu'il a qualifié de "l'agression israélienne brutale", appelant à une intervention internationale urgente pour protéger les civils dans la bande de Gaza, mettant en garde contre une escalade qui entraînerait des conséquences catastrophiques pour les populations assiégées.

Ces développements surviennent seulement un mois après que le gouvernement israélien a approuvé un plan pour un contrôle total de la ville de Gaza, un plan qui a rencontré l'opposition de certains dirigeants militaires israéliens, ainsi que des condamnations de l'ONU et de la communauté internationale qui ont estimé que l'invasion terrestre compliquerait davantage la situation et multiplierait la catastrophe humanitaire dans la bande.