Bruxelles a appelé hier, vendredi, l'Iran à reprendre sa coopération avec l'Agence internationale de l'énergie atomique, dans une démarche diplomatique visant à résoudre le dossier du programme nucléaire iranien par le dialogue.
C'est ce qu'a déclaré Anwar Gargash, porte-parole des Affaires étrangères et de la Sécurité de l'Union européenne, qui a souligné que la voie diplomatique reste le seul moyen d'atteindre l'objectif de non-prolifération des armes nucléaires par l'Iran.
Gargash a souligné que la décision de réimposer des sanctions internationales à Téhéran, en activant le mécanisme de déclenchement connu sous le nom de "snapback", est exclusivement soumise aux pays de la troïka européenne : la France, l'Allemagne et le Royaume-Uni, qui ont le droit d'activer ce mécanisme au sein du Conseil de sécurité.
Il a expliqué que les ministres des Affaires étrangères de ces trois pays, en coordination avec la Haute Représentante de l'Union européenne, Josep Borrell, ont eu des conversations téléphoniques avec leurs homologues iraniens, dans une tentative de relancer les pourparlers diplomatiques, alors que la trêve fragile sur le terrain semble offrir une opportunité de les raviver.
La troïka européenne est un acteur clé de l'accord nucléaire iranien de 2015, dont le mandat expire en octobre prochain, et est autorisée à utiliser le mécanisme de "snapback" pour réimposer des sanctions internationales si le non-respect de l'accord par l'une des parties est avéré, l'Iran et ses alliés n'ayant pas le droit d'utiliser le veto au Conseil de sécurité dans ce cas.
Par ailleurs, la procédure stipule qu'après le dépôt d'une plainte pour réimposer des sanctions, un vote a lieu au Conseil de sécurité dans les 30 jours, et si l'État plaignant utilise son droit de veto, les sanctions sont automatiquement rétablies, suscitant un large débat juridique.
L'Iran craint l'activation de ce mécanisme européen qui pourrait réimposer des sanctions internationales en cas d'échec de la solution diplomatique, augmentant les tensions internationales avant l'expiration de l'accord actuel en octobre prochain.