Le tribunal acquitte Mohamed Ramadan des accusations d'outrage au drapeau égyptien.

La Cour de district d'El Dokki a acquitté l'artiste Mohamed Ramadan hier, mardi 3 juin, des accusations d'outrage au drapeau égyptien et de diffamation des symboles de l'État. Cela fait suite à une plainte directe déposée par un avocat l'accusant d'avoir porté le drapeau égyptien sur son dos lors de vidéos diffusées sur les réseaux sociaux, et de promouvoir des idées liées à la "franc-maçonnerie", considérées comme une attaque flagrante contre les symboles nationaux et une atteinte à la dignité du peuple égyptien. L'avocat a demandé les sanctions les plus sévères contre Ramadan, ainsi que le paiement d'une indemnité d'un milliard de dollars au profit du fonds "Vive l'Égypte", pour compenser le préjudice moral causé au peuple et soutenir les projets nationaux et de développement du fonds. L'avocat a également souligné que les actions de l'artiste ne se limitaient pas à l'outrage au drapeau, mais comprenaient également la diffusion de messages offensants portant atteinte à la paix sociale et à l'unité nationale, ce qui justifie des poursuites pénales et civiles. Cette affaire survient dans un contexte de vives critiques à l'encontre de Mohamed Ramadan après sa participation à un concert dans le cadre du festival Coachella en Californie, où son apparence, jugée par beaucoup similaire à un costume de danse, a suscité une grande controverse sur les réseaux sociaux, conduisant l'avocat Achraf Farhat à déposer une plainte auprès du procureur général. En réponse, l'Union des syndicats artistiques égyptiens a demandé une enquête sur Ramadan en raison de ce qu'ils considèrent comme une apparition "inappropriée" préjudiciable à l'image de l'artiste égyptien et au peuple. Malgré cela, Ramadan a défendu son choix de tenue, expliquant qu'il était inspiré par le costume pharaonique et soulignant qu'il avait brandi le drapeau égyptien lors du concert. La Cour de district d'El Dokki a annoncé aujourd'hui son acquittement des accusations, mettant ainsi fin légalement à l'affaire, alors que la controverse persiste à la fois dans l'opinion publique et officielle concernant le comportement de l'artiste et son apparence lors d'événements publics.