Effondrement du cessez-le-feu en Libye.. Des affrontements meurtriers à Tripoli ravivent le spectre de la guerre.

June 9, 20257 vuesTemps de lecture: 2 minutes
Effondrement du cessez-le-feu en Libye.. Des affrontements meurtriers à Tripoli ravivent le spectre de la guerre.
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Des affrontements violents ont éclaté à l'aube de ce lundi entre les milices armées rivales dans la capitale libyenne, Tripoli, ramenant la scène du chaos sécuritaire après des semaines de relative tranquillité suite à l'annonce d'un cessez-le-feu fragile qui n'a pas duré longtemps.

Les habitants locaux ont signalé que les affrontements ont éclaté entre les forces de dissuasion spéciales d'un côté, et les forces de sécurité générale relevant du ministère de l'Intérieur de l'autre côté, dans des zones dispersées de Tripoli, notamment la route de l'hôpital et l'île de Faranaj, où des tirs nourris ont été entendus, et des véhicules blindés et des engins militaires ont été déployés, tandis que certaines routes ont été fermées.

Les affrontements ont coïncidé avec l'annonce par les forces de dissuasion de la reprise de certaines de leurs positions antérieures, entraînant le retrait des forces de maintien de la paix et de préservation du cessez-le-feu de leurs positions, une mesure qui reflète la fragilité des arrangements sécuritaires dans la ville.

Les affrontements ont également provoqué un incendie dans le cimetière de Sidi Mneidir, selon des vidéos circulant sur les réseaux sociaux, avec des appels des habitants aux autorités compétentes pour intervenir rapidement et envoyer des camions de pompiers de peur que le feu ne se propage aux zones avoisinantes.

Cette escalade survient dans un contexte de tensions croissantes à Tripoli, suite à l'assassinat du chef de l'unité de soutien à la stabilité, Abdelghani al-Kikli, la ville étant le théâtre de déploiements militaires et d'escarmouches intermittentes depuis des semaines.

Malgré les déclarations officielles promettant de mettre fin au chaos sécuritaire, les apparences armées continuent de dominer la scène. Le gouvernement d'unité nationale dirigé par Abdul Hamid Dbeibah, aux côtés du Conseil présidentiel dirigé par Mohammed Menfi, ont annoncé la semaine dernière un accord pour évacuer Tripoli des groupes armés, répondant à des demandes populaires croissantes de mettre fin au chaos et de renforcer l'autorité de l'État.

Cependant, les récents événements ont révélé la difficulté d'imposer un contrôle sécuritaire total, alors que les craintes d'une escalade des affrontements entre les factions armées favorables au camp du gouvernement d'unité et celles qui lui sont opposées augmentent.

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