La Thaïlande et le Cambodge acceptent de cesser le feu après une médiation américaine

La Thaïlande et le Cambodge ont annoncé aujourd'hui, dimanche 27 juillet, leur volonté de négocier pour mettre fin au conflit frontalier sanglant qui les oppose, suite aux efforts de médiation du président américain Donald Trump. Cette décision fait suite à des contacts intensifs entre les trois dirigeants, alors que les hostilités se sont intensifiées, faisant des dizaines de morts et des milliers de déplacés.
Le Premier ministre cambodgien Hun Sen a confirmé que son pays avait accepté un "cessez-le-feu immédiat et inconditionnel", indiquant que le président Trump lui avait également fait part de l'accord de la Thaïlande après avoir contacté le Premier ministre par intérim de ce pays, Witschayathach.
Hun Sen a déclaré dans un communiqué officiel : "C'est une nouvelle positive pour les soldats et les populations des deux pays", précisant qu'il avait chargé son vice-ministre des Affaires étrangères, Prak Sokhonn, de coordonner avec le ministre des Affaires étrangères américain, Mike Pompeo, et d'établir un contact direct avec son homologue thaïlandais pour mettre en œuvre le cessez-le-feu.
De son côté, la Thaïlande a adopté une position plus prudente, Witschayathach remerciant Trump, confirmant que son pays était "principe" d'accord pour un cessez-le-feu, mais insistant sur la nécessité d'une "volonté sincère" de la part du Cambodge, selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères thaïlandais. Il a également appelé à des "discussions bilatérales rapides" pour discuter des mesures concrètes vers une résolution pacifique.
Malgré l'annonce de l'accord, les combats ont continué dimanche le long des zones frontalières contestées, les deux parties s'accusant mutuellement de reprise des bombardements et de mouvements de troupes. Le bilan des affrontements, qui en étaient à leur quatrième jour, s'élevait à au moins 33 morts et plus de 168 000 civils déplacés.
Le président américain Donald Trump avait publié sur la plateforme "Truth Social" samedi qu'il avait parlé aux dirigeants des deux pays, mettant en garde contre le fait qu'il "n'irait pas de l'avant dans des accords commerciaux avec l'une ou l'autre des parties si les hostilités se poursuivaient". Il a ensuite ajouté que les deux parties avaient convenu de tenir une réunion pour négocier le cessez-le-feu.