Le président syrien Ahmed Al-Chara déploie des efforts diplomatiques pour organiser une rencontre avec Trump.

Le Wall Street Journal américain a révélé, citant des responsables syriens, que le président syrien Ahmad Charaa cherche à organiser une rencontre avec le président américain Donald Trump lors de sa prochaine visite dans la région du Golfe.
La réunion vise à discuter de la vision de Damas pour la reconstruction de la Syrie à travers un plan inspiré du "Plan Marshall", dirigé par l'ancien secrétaire d'État américain George Marshall pour la reconstruction de l'Europe après la Seconde Guerre mondiale.
Le rapport a souligné que le plan de Charaa accorde la priorité aux entreprises américaines et occidentales dans les projets de reconstruction, dans le but de renforcer les relations stratégiques avec Washington au détriment de l'influence croissante de la Chine dans la région.
Par ailleurs, le journal a rapporté que le Conseil de sécurité nationale américain a confirmé que tout soutien ou assouplissement des sanctions imposées à la Syrie dépend du comportement du gouvernement syrien intérimaire, soulignant que Washington a présenté à Damas une liste claire de conditions à respecter avant de prendre des mesures positives.
Le rapport a également indiqué que Charaa a entrepris une série de mesures discrètes pour renforcer les chances de rapprochement avec les États-Unis, notamment en renforçant la coopération sécuritaire en poursuivant les combattants étrangers, et en menant des contacts indirects avec Israël par l'intermédiaire de médiateurs pour apaiser les tensions aux frontières.
Le président syrien s'est également déclaré prêt à ouvrir le secteur de l'énergie aux investissements américains, ayant récemment accueilli Jonathan Bass, PDG de la société Argen pour le gaz naturel et proche de Trump, pour discuter des opportunités de développement du secteur énergétique syrien en partenariat avec des sociétés occidentales.
Ces initiatives interviennent en parallèle avec les déclarations de Charaa lors d'une conférence de presse conjointe avec le président français Emmanuel Macron à Paris, où il a affirmé que les négociations indirectes avec Israël visent à "mettre fin aux violations et à réaliser la stabilité", soulignant que Damas est en contact avec toutes les parties capables de faire pression sur Tel Aviv pour mettre fin à ses agressions contre le territoire syrien.