Dans une démarche inattendue, Maïssa Sabrine a annoncé sa démission de son poste de gouverneure de la Banque centrale syrienne, quelques mois seulement après sa nomination, sans fournir d'explications officielles sur les raisons de sa démission.
Cela intervient alors que l'on attend la formation d'un nouveau gouvernement dans le pays, les sources officielles confirmant que son remplaçant sera nommé prochainement.
Sabrine, première femme à occuper ce poste dans l'histoire de la Syrie, a pris ses fonctions en décembre 2024, succédant à Mohamed Issam Hozayma, à la suite des importants changements politiques survenus dans le pays après la chute de l'ancien président Bachar al-Assad le 8 décembre.
En raison de ces événements, les médias et les plateformes de communication ont relayé des informations sur la nomination du Dr. Abdelkader Hossariya, expert économique, au poste de gouverneur de la Banque centrale de Syrie, sans confirmation officielle ni démenti.
Hossariya, titulaire d'un doctorat en finance de l'Université de Durham au Royaume-Uni, possède une vaste expérience en réformes et politiques publiques, ayant occupé plusieurs postes de premier plan, notamment la direction du secteur des marchés chez "Ernst & Young Middle East" et la présidence du comité financier de la "Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge" à Genève en 2012.
Il est également associé responsable chez "BCG - Hossariya & Partners" et a contribué largement à la presse économique syrienne et arabe.
Ce changement intervient à un moment délicat pour la Syrie, confrontée à de fortes pressions économiques dues à l'inflation et à la dépréciation de la monnaie, dans un contexte de maintien des sanctions occidentales partiellement levées.
Les experts estiment que la nomination de Hossariya pourrait indiquer une nouvelle orientation en matière de politique monétaire, avec des réformes attendues visant à renforcer la stabilité financière et économique du pays.