Déclaration du leader spirituel de la communauté alaouite en Syrie critiquant la commission d'enquête sur les violations de la côte

July 26, 202569 VuesTemps de lecture: 3 minutes
Déclaration du leader spirituel de la communauté alaouite en Syrie critiquant la commission d'enquête sur les violations de la côte

Dans une déclaration publiée aujourd'hui, Cheikh Ghazal Ghazal, représentant de l'autorité spirituelle de la communauté alaouite en Syrie, a accusé la commission d'enquête sur les violations de la côte syrienne de "partialité et d'embellissement des crimes", refusant de reconnaître ses résultats, la qualifiant d'"outil de justification de la violence et de couverture des auteurs".


La déclaration a souligné la nécessité de former des "commissions d'enquête internationales indépendantes pour examiner les violations commises contre les civils", niant l'existence des prétendus "résidus du régime déchu", considérant cela comme une "excuse fabriquée". Il a également imputé la responsabilité de "démanteler la société syrienne" au "système terroriste", affirmant que "le destin de la communauté alaouite fait partie intégrante du destin de la Syrie".


La déclaration a appelé à l'établissement d'un "système décentralisé ou fédéral basé sur une constitution consensuelle", considérant que "la solution politique juste est le seul moyen de mettre fin aux souffrances du peuple syrien". Il a également demandé la libération des détenus et la poursuite des responsables des "crimes et massacres", exhortant la communauté internationale à "agir et faire pression pour une solution politique globale".


Il a mis en garde contre le fait que la poursuite de la situation actuelle "mènera à un effondrement général et menacera l'unité géographique de la Syrie", affirmant que "s'accrocher aux principes nationaux, à l'unité de la parole et à la patience" est l'option optimale.


Cette déclaration intervient quelques jours après l'annonce par la commission d'enquête sur les événements de la côte syrienne des résultats de son rapport final lors d'une conférence de presse à Damas, où elle a affirmé avoir remis le rapport complet à la présidence de la République.


L'enquête a couvert les provinces de Lattaquié, Tartous et Hama, et a documenté des violations survenues depuis le début de mars 2025, en visitant 33 sites et en recueillant 938 témoignages de témoins, y compris des familles de victimes et des détenus. Le rapport a révélé des attaques coordonnées le 6 mars contre des sites de sécurité et militaires, ayant entraîné la mort de 238 membres de l'armée et des forces de sécurité, dont certains ont été "désarmés, tués alors qu'ils étaient prisonniers ou blessés".


Il a également signalé la destruction de 6 hôpitaux et le ciblage de civils, la réponse du gouvernement ayant été l'envoi de forces de restauration de l'ordre, mais la contre-attaque a entraîné des abus, avec 1426 morts, la plupart étant des civils, dont 90 femmes. Le rapport a suggéré que certaines victimes sont tombées lors de "raids de recherche aléatoires ou de représailles".

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