"SOFAN": L'augmentation du débat américain sur la politique des sanctions envers la Syrie.

Des rapports du centre américain d'études de sécurité et de lutte contre le terrorisme "SOFAN" ont révélé des divergences croissantes au sein de l'administration américaine concernant l'avenir de la politique étrangère à l'égard de la Syrie, en particulier en ce qui concerne les sanctions économiques imposées après Assad.
Les sources ont indiqué que les discussions entre les décideurs américains et leurs partenaires portent sur l'évaluation de la pertinence de ces sanctions compte tenu des crises économiques et sociales catastrophiques que traverse la Syrie. Certains responsables demandent leur assouplissement pour des raisons liées à la stabilité régionale et économique.
Dans ce contexte, les partenaires de Washington au Moyen-Orient et en Europe ont mis en garde contre le fait que le maintien des sanctions pourrait aggraver l'effondrement en Syrie, menaçant d'accroître l'instabilité et de compliquer la situation intérieure, notamment avec la montée en puissance de divers groupes armés sectaires et ethniques tels que les Druzes, les Alaouites et les Kurdes, cherchant davantage d'autonomie. De plus, l'incapacité des forces de sécurité gouvernementales à contrôler pleinement le territoire syrien en raison du manque de ressources aggrave les défis de la stabilité.
Face à ces développements, les pays européens et les partenaires des États-Unis dans la région ont intensifié leur pression sur l'administration du président américain Donald Trump, mettant en garde contre un effondrement total du nouveau gouvernement syrien si les sanctions ne sont pas levées ou assouplies de manière permanente, soulignant la détérioration de la situation humanitaire et économique due à ces mesures.
D'autre part, le secteur bancaire syrien éprouve de grandes difficultés à attirer des investissements ou à participer à des projets de reconstruction, tels que le développement du réseau électrique, tandis que les entreprises et les organisations humanitaires restent réticentes à s'engager dans des activités en Syrie par crainte des sanctions américaines, entravant tout progrès économique tangible.
Dans le cadre des discussions en cours, certains milieux politiques américains, en particulier ceux impliqués dans la lutte contre le terrorisme, cherchent à lier tout assouplissement des sanctions à de nouvelles conditions, dont la preuve de l'engagement de "Hay'at Tahrir al-Sham" à protéger les intérêts américains dans la région. D'autres au Congrès estiment nécessaire de lever ou de suspendre les sanctions pendant une longue période pour faire face aux crises humanitaires urgentes, servant ainsi les objectifs stratégiques de Washington.