La province de Soueida connaît une escalade sur le plan sécuritaire et sur le terrain, avec la poursuite des affrontements armés dans plusieurs de ses quartiers, entraînant des coupures de courant dans plusieurs cellules de distribution de la ville en raison de leur exposition directe aux événements en cours.
Dans un incident tragique, le travailleur du réseau électrique Ihsan Ashater a été tué par balle alors qu'il réparait les lignes endommagées, tandis que les équipes de maintenance rencontrent de grandes difficultés pour accéder aux sites touchés en raison de la détérioration de la situation sécuritaire.
Le mouvement des Hommes de Dignité, l'une des principales organisations civiles à Soueida, a publié une déclaration très ferme mettant en garde contre le danger de l'escalade, considérant que ce qui se passe "ne sert pas l'intérêt de quiconque mais menace la paix civile et prépare le terrain à un état de chaos".
La déclaration a souligné que les racines de l'escalade sont "claires et récurrentes", et commencent - selon le mouvement - par l'absence délibérée du rôle de l'État dans la protection de la route vitale reliant Damas à Soueida, en particulier au niveau du poste de contrôle de Al-Masmiyah, où les civils sont victimes de violations et d'agressions répétées.
Le mouvement a tenu le gouvernement syrien pour responsable de l'aggravation de la situation en raison de son laxisme dans la protection des citoyens et la sécurisation des routes, accusant certaines parties locales de "se contenter de slogans creux et de se décharger de leurs responsabilités".
Les Hommes de Dignité ont souligné que la retenue est un signe de force et non de faiblesse, appelant tout le monde à revenir à la raison et à travailler pour la stabilité de Soueida et la préservation de la paix civile, mettant en garde contre le fait que la poursuite de l'absence officielle conduira à davantage de débordements sécuritaires et de divisions sociales.
Dans ce paysage complexe, Soueida se trouve à un carrefour dangereux, où les responsabilités du gouvernement et de la communauté locale se croisent avec l'aggravation des craintes d'une extension des tensions vers d'autres régions, menaçant la paix civile dans tout le sud de la Syrie.