Une réunion secrète entre des académiciens, des hommes d'affaires syriens et des responsables israéliens en Europe.

Le journal israélien "Yedioth Ahronoth" a révélé la tenue d'une réunion secrète regroupant un groupe d'académiciens, des hommes d'affaires syriens et des responsables israéliens dans une capitale européenne, dans une maison privée loin des projecteurs. La réunion a rassemblé 5 personnalités syriennes et 2 israéliennes, dans le premier face-à-face direct entre les deux parties.
Les responsables israéliens ont exprimé leur surprise lors de la réunion quant au niveau de connaissance des interlocuteurs syriens des affaires israéliennes, les Syriens se basant sur le suivi des médias israéliens et des traductions des journaux israéliens. Ils ont également montré un intérêt marqué pour "l'avenir du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et sa politique de sécurité".
De leur côté, les participants syriens ont admis ne pas avoir une vision claire de l'avenir de la Syrie face aux multiples crises auxquelles elle est confrontée, en déclarant : "Le président actuel fait face à de nombreuses crises, et il est difficile de croire qu'il souhaite ajouter Israël à sa liste de problèmes".
Ils ont souligné que le président syrien "n'a pas encore réussi à exercer un contrôle total sur la capitale Damas", selon l'un des participants, une affirmation qui a été approuvée par l'auditoire.
Tous les participants syriens, âgés entre quarante et cinquante ans, ont grandi sous le régime de Bachar al-Assad et ont été témoins de changements politiques soudains dans le pays. Lors de la réunion, ils ont discuté de la détérioration de la situation économique, des conflits sectaires et des divisions internes en Syrie.
Cette réunion intervient à un moment délicat, en parallèle avec une attaque israélienne près du palais présidentiel syrien, justifiée par la "protection de la communauté druze".
La réunion a également mis en lumière les complexités de la scène syrienne face aux interventions internationales croissantes et aux mouvements régionaux, en particulier dans le sud de la Syrie, où les revendications de "protection des minorités" sont utilisées comme prétexte pour étendre la présence israélienne.