Les Forces démocratiques syriennes ont arrêté le correspondant d'Al-Arabiya après avoir révélé une corruption sécuritaire dans ses zones.

Les renseignements des "Forces démocratiques syriennes" (FDS) ont arrêté le journaliste Jumaa Akkash, correspondant de la chaîne "Al-Arabiya", mardi soir 22 avril à Qamishli, après avoir publié un post sur Facebook révélant des affaires de corruption et l'arrestation de responsables de la sécurité pour trafic de drogue.
Détails du post controversé
Akkash a écrit dans son post : "Une victoire tardive pour les victimes de la drogue à Raqqa, des hauts responsables de la lutte contre la drogue relevant de l'administration autonome arrêtés pour corruption, vols et revente de drogue", faisant référence à des arrestations de responsables de la sécurité. Il a ajouté : "En attente de l'arrestation du gang de chantage dans la sécurité publique d'une ville située à la frontière irako-turque", faisant allusion à la ville de Malikiyah (Derik).
Circonstances de l'arrestation et destin inconnu
Selon le site "Syria TV", citant une source proche de la famille du journaliste, Akkash a été arrêté par les forces de sécurité intérieure (Asayish) alors qu'il sortait d'un restaurant au centre de Qamishli, sans accusation officielle ni transfert devant la justice, et son sort reste inconnu jusqu'à présent.
La famille a reçu des informations non officielles liant l'arrestation à son dernier post, préférant attendre plutôt que de rendre l'incident public, espérant des médiations réussies pour sa libération avant que la nouvelle ne fuite vers les médias et les réseaux sociaux.
Contexte de l'arrestation : enquêtes sur la corruption et la drogue
Dans un contexte similaire, une source sécuritaire des FDS a confirmé à "Syria TV" l'arrestation de hauts responsables de l'administration générale de lutte contre la drogue à Raqqa et Hassaké, pour des accusations liées à la revente de drogues saisies et au détournement de fonds du budget de sécurité.
La source a révélé que le réseau arrêté réalisait des profits de centaines de milliers de dollars en facilitant la contrebande de drogues et en collaborant avec des commerçants liés à l'ancien régime. Il a ajouté que les FDS évitent de rendre publiques ces arrestations par crainte d'être accusées de complicité dans la propagation de drogues, en particulier de la substance "Captagon", dans les zones sous leur contrôle.
Précédents avertissements officiels contre le journaliste
Il est à noter qu'Akkash a reçu un avertissement officiel du "Département de l'Information" relevant de l' "Administration autonome" fin de l'année dernière, en raison de reportages jugés "inexactes", dont sa couverture des dissensions au sein de la délégation kurde négociant avec Damas, et un rapport antérieur sur la propagation de la drogue à Raqqa, considéré par les autorités comme "trouble". Il a été averti à l'époque de "mesures plus strictes" en