Lors d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU hier soir, le représentant permanent de la Russie auprès des Nations unies, Vassili Nebenzia, a vivement critiqué les États-Unis, les accusant de favoriser totalement Israël dans la crise croissante avec l'Iran.
Nebenzia a affirmé que Washington ignorait délibérément les appels à la désescalade, et insistait sur une approche provocatrice et dangereuse, déclarant : "Nous sommes surpris par les appels de Washington à Téhéran pour réduire l'escalade, tout en fermant les yeux sur les actions d'Israël".
Il a ajouté : "Personne ne sait quelles seront les prochaines catastrophes ou l'ampleur de la souffrance qui résultera de ces politiques".
Le représentant russe a souligné que son pays avait présenté un projet de résolution au Conseil de sécurité de l'ONU appelant à un cessez-le-feu immédiat entre l'Iran et Israël, confirmant que Washington n'était pas réellement intéressé par des solutions diplomatiques, mais cherchait à attiser la situation.
De son côté, l'envoyé de la Chine aux Nations unies a déclaré que les efforts diplomatiques pour résoudre la crise nucléaire iranienne n'avaient pas encore été épuisés, et qu'il restait de l'espoir pour parvenir à un règlement pacifique.
Il a ajouté que toutes les parties, en particulier Israël, devraient parvenir à un cessez-le-feu immédiat.
Il a également vivement condamné les récentes attaques américaines contre l'Iran.
En revanche, les États-Unis ont justifié leurs récentes frappes militaires contre l'Iran en affirmant qu'elles visaient à protéger Israël et à soutenir ce dernier face aux menaces iraniennes.
En réponse, Téhéran a affirmé que ses forces détermineraient la nature et le moment de la réponse à ces attaques, ce qui accroît le danger de la situation et la possibilité d'une escalade militaire dans la région.