Mouvements russes suspects à l'aéroport de Qamishli.

Le site "Erem News" a rapporté, citant des sources spéciales, une intense activité russe dans la région de Qamishli, au nord-est de la Syrie, sous le contrôle des Forces démocratiques syriennes (FDS), avec un accent particulier sur l'aéroport militaire de Qamishli, dans le cadre des efforts de Moscou pour renforcer les liens avec les anciens officiers du régime syrien qui ont fui vers les zones contrôlées par les FDS après la chute du régime d'Assad.
Selon les sources, la partie russe s'appuie sur des intermédiaires civils qui ont précédemment travaillé avec les forces russes à l'aéroport pour communiquer avec les anciens officiers (et non les soldats) qui ont refusé de s'entendre avec le nouveau gouvernement syrien, ou qui doutent de la volonté de Damas de régler leur situation en raison de leur implication dans des violations contre des civils.
Les sources ont précisé que cette communication ne se fait pas directement, et sa nature ou son objectif final n'ont pas encore été clarifiés, qu'il s'agisse de recruter ces officiers comme gardes de la base militaire ou de les utiliser dans des rôles dépassant le cadre géographique de l'aéroport.
Par ailleurs, les sources ont signalé que la Russie avait renforcé sa présence militaire à l'aéroport de Qamishli en mars dernier, en transférant des équipements militaires et des soldats de la base de Hmeimim par voie aérienne, en plus de renforcer les mesures de sécurité et de surveillance autour de l'aéroport, une étape inédite depuis la chute du régime syrien.
Il a également été remarqué que des avions de transport militaire russes continuaient d'arriver à Hmeimim, le dernier en date étant un avion de type "Ilyushin 76", dans un grand secret entourant le contenu de ses cargaisons et s'il y en avait qui étaient destinées à Qamishli.
Les sources suggèrent que ces actions pourraient faire partie d'un plan russe visant à renforcer sa présence à l'aéroport, que ce soit pour renforcer sa position dans les négociations avec le gouvernement syrien intérimaire ou pour se préparer à des scénarios plus larges, peut-être incluant un maintien russe dépassant la description de temporaire.
Il convient de noter que la présence russe à l'aéroport de Qamishli n'a pas suscité autant d'attention que sa présence à Hmeimim et Tartous, malgré son importance stratégique, l'aéroport étant situé près des zones d'influence des forces de la coalition internationale, loin du contrôle du gouvernement syrien intérimaire.
Les sources expriment des inquiétudes quant à la transformation du rôle russe, d'un médiateur précédent entre les FDS et le régime syrien, en une partie coordonnée avec des factions au sein des FDS insatisfaites de l'accord de mars entre le président syrien Ahmad Charaa et le commandant général des FDS, Mazloum Abdi.
De leur côté, des pays européens comme le Royaume-Uni, la France et l'Allemagne expriment leur préoccupation face à la présence militaire russe en Syrie, la considérant comme un facteur déstabilisant pour la stabilité et un moyen de pression sur le nouveau gouvernement pour obten