L'augmentation des prix du pétrole suite au renforcement des restrictions américaines sur les exportations du Venezuela.

Les prix du pétrole ont connu une hausse notable lors des transactions de ce mercredi 28 mai, stimulés par le renforcement des restrictions américaines sur les exportations de pétrole vénézuélien, suscitant des craintes de contraction de l'offre mondiale.
Cette hausse a permis de compenser une grande partie des pertes subies par le marché lors de la séance précédente, qui avait été affectée par les anticipations d'un retour possible du pétrole iranien sur les marchés en cas de succès des négociations nucléaires en cours.
Les contrats à terme du Brent ont augmenté de 0,4 %, atteignant 64,39 dollars le baril, tandis que le brut WTI a augmenté du même pourcentage pour atteindre 61,19 dollars le baril.
Les analystes attribuent cette hausse à la récente décision américaine de restreindre les activités de Chevron au Venezuela, en lui accordant une nouvelle licence lui permettant de conserver ses actifs dans le pays, mais lui interdisant d'exporter du pétrole ou d'étendre ses opérations là-bas.
L'administration américaine aurait pris cette décision dans le cadre de sa politique continue de pression sur le Venezuela, après que l'ancien président Donald Trump ait annulé la licence précédente en février dernier.
Cette mesure devrait créer un déficit dans l'approvisionnement en pétrole des raffineries américaines, les poussant à dépendre davantage du pétrole du Moyen-Orient.
À ce sujet, Robert Ryan, responsable de la stratégie des matières premières et du carbone chez Westpac, a déclaré : "La perte des barils vénézuéliens de Chevron sur le marché américain laissera un vide chez les raffineries, ce qui entraînera une augmentation de la dépendance au pétrole en provenance du Moyen-Orient".
Il convient de noter que le Venezuela a réussi ces dernières années à augmenter légèrement sa production pétrolière pour atteindre environ un million de barils par jour, grâce aux licences accordées à des sociétés étrangères telles que Chevron.
Dans un contexte similaire, l'alliance OPEP+ se réunit aujourd'hui pour une réunion de routine, mais les observateurs ne s'attendent pas à ce que les discussions aboutissent à un changement dans la politique actuelle de production. Des sources indiquent cependant qu'un groupe de huit membres de l'alliance pourrait envisager d'augmenter la production pour le mois de juillet lors de discussions séparées le samedi prochain.