Des rapports révèlent : Téhéran a fourni au Soudan des missiles et des drones dans le cadre d'un accord secret.

Des informations de renseignement obtenues par le site "Iran International" ont révélé que le Corps des Gardiens de la Révolution islamique iranien a envoyé une cargaison d'armes au Soudan le 17 mars dernier, via un des avions cargo de la compagnie "Fars Air Qeshm", qui est soumis à des sanctions internationales.
Selon les données, l'avion de type "Boeing 747", immatriculé "EP-FAB", a décollé de la capitale iranienne Téhéran en direction de Port-Soudan, où la cargaison a été livrée secrètement, probablement composée de drones des types "Mohajer 6" et "Ababil 3", ainsi que de missiles antichars.
Malgré les tentatives de dissimulation de la trajectoire du vol en désactivant les systèmes de suivi aérien, les données du site "Flight Radar 24" ont révélé que l'avion a effectué un aller-retour vers Port-Soudan le même jour.
Une source de renseignement européenne a confirmé que ces armes sont destinées à l'armée soudanaise, qui les utilise dans son affrontement contre les "Forces de soutien rapide" dans le cadre du conflit interne en cours.
Il convient de noter que ce n'est pas la première fois que cet avion est utilisé dans des opérations similaires, ayant déjà participé à des transferts d'armes l'année dernière.
Des images satellites et des rapports de presse ont également montré l'utilisation de drones iraniens dans la guerre civile soudanaise, ainsi que la présence de missiles "Sa'iqah 2" dans les camps de l'armée soudanaise.
Cette démarche s'inscrit dans le cadre de la volonté de l'Iran de renforcer son influence militaire dans la région de la mer Rouge, où ses mouvements diplomatiques et militaires révèlent des objectifs dépassant le soutien militaire, incluant l'accès aux réserves d'uranium au Soudan pour soutenir son programme nucléaire, selon une analyse publiée sur le site "Diplomate iranien" proche de Téhéran.
Le gouvernement de Port-Soudan, loyal au général Abdel Fattah al-Burhan, a rétabli ses relations avec l'Iran fin 2023, coïncidant avec l'escalade du conflit à Gaza, ouvrant la voie au retour de l'envoi d'armes iraniennes.
Ces développements ont également coïncidé avec des offres iraniennes de fournir à l'armée soudanaise des navires de guerre en échange de la création de bases navales, des offres qui ont été officiellement rejetées, mais qui n'ont pas arrêté le flux continu des cargaisons militaires.