Rapport : Les efforts syriens pour entraver les derniers réseaux de contrebande de l'Iran et du Hezbollah.

Le journal américain "The Washington Post" a révélé les efforts de la Syrie visant à perturber les derniers réseaux de contrebande utilisés pour le transport d'armes et d'argent liés à l'Iran, indiquant que les nouvelles autorités syriennes travaillent à démanteler ce qui est connu sous le nom de "pont terrestre", sur lequel Téhéran s'est appuyé pour étendre son influence régionale en finançant et en armant le "Hezbollah" libanais et d'autres groupes qui lui sont fidèles.
Selon le rapport publié dans plusieurs médias, les forces syriennes ont intensifié ces dernières semaines leurs opérations pour bloquer les routes frontalières difficiles entre la Syrie et le Liban, s'étendant sur environ 233 miles, considérées comme les derniers passages du "pont terrestre" que l'Iran et ses alliés ont utilisés pendant des années pour la contrebande d'armes, d'argent, de carburant et de drogues.
Le journal a souligné que ce réseau était l'un des piliers qui soutenaient l'ancien régime du président Bachar al-Assad, et qu'il représentait une artère vitale pour le "Hezbollah"; cependant, la donne a radicalement changé après la chute d'Assad à la suite de la révolution syrienne en décembre dernier, affaiblissant l'influence iranienne dans la région et isolant Téhéran de son principal allié au Liban.
Des zones frontalières chaudes comme Houche Al-Sayyed Ali, qui ont été le théâtre de violents affrontements, aux bases de milices chiites abandonnées dans les villes d'Al-Qusayr et de Tadmor à l'est, les points de passage autrefois contrôlés par l'Iran et ses mandataires sont devenus des lieux délabrés après le retrait soudain des milices.
Des habitants locaux ont confirmé que les combattants du "Hezbollah" ont fui la région avec l'avancée des forces de la révolution syrienne depuis le nord, sans engager de combats armés.
Face à son recul, l'Iran _selon des responsables de la sécurité européens et régionaux_ tente de compenser ses pertes en cherchant de nouveaux alliés pour maintenir ses lignes d'approvisionnement et déstabiliser le nouveau gouvernement syrien.
De son côté, le "Hezbollah" rencontre de grandes difficultés pour reconstituer ses stocks d'armes et collecter des dons, notamment après la perte de ses partisans à Beyrouth et dans le sud du Liban de leurs biens en raison du conflit, entraînant des affrontements meurtriers avec l'armée syrienne lors des tentatives de couper les voies de contrebande.
Le journal a souligné que la région frontalière avec le Liban est restée pendant 14 ans un centre d'opérations du "Hezbollah", ainsi qu'une base de production de drogue, de passage d'armes et de combattants. Lors des opérations de fouille, les forces syriennes ont découvert 15 usines de fabrication de captagon, qui rapportaient des dizaines de millions de dollars pour soutenir le régime d'Assad et les milices qui lui étaient alliées.
Dans la ville d'Al-Qusayr, située à seulement 6 miles du Liban, une zone industrielle entière s