Dans un nouveau développement sur la scène politique du Moyen-Orient, des sources américaines et israéliennes ont révélé au site "Axios" que l'administration du président américain Donald Trump a entamé des pourparlers préliminaires avec Israël et la Syrie dans le but de parvenir à un éventuel accord de sécurité entre les deux parties.
Un haut responsable américain a indiqué que ces pourparlers en sont encore à leurs débuts préliminaires et délicats, les comparant à un processus de "pelage d'oignon", faisant référence à leur complexité et leur sensibilité.
Les pourparlers se déroulent jusqu'à présent à des niveaux inférieurs au président syrien Ahmad Charaa, sans aborder la tenue d'un sommet réunissant les dirigeants.
Le responsable américain a affirmé que le président Trump et le secrétaire d'État Mike Pompeo soutiennent fortement cette démarche, et que les équipes diplomatiques travaillent de concert pour la faire avancer.
En revanche, le ministre israélien des Affaires étrangères, Gabi Ashkenazi, a déclaré lors d'une conférence de presse qu'Israël est ouvert à l'établissement de relations diplomatiques officielles avec la Syrie et le Liban, mais a souligné que le sort du plateau du Golan "n'est pas négociable", et que son maintien sous la souveraineté israélienne est une condition essentielle à tout accord potentiel.
De son côté, le président syrien Ahmad Charaa a déclaré dans un communiqué publié par son bureau la semaine dernière que son gouvernement œuvre à mettre fin aux attaques israéliennes répétées dans les zones sûres de la province de Quneitra, au sud-ouest du pays, à travers des négociations indirectes menées par des parties internationales.
Le communiqué a ajouté que Charaa a rencontré des dignitaires et des notables de la province de Quneitra et du Golan, dans une démarche confirmant son intérêt pour apaiser la situation dans le sud de la Syrie.
Il convient de noter qu'Israël a intensifié ses frappes aériennes, maritimes et terrestres depuis la chute de l'ancien président syrien Bashar al-Assad en décembre 2024, ciblant des bases appartenant à l'ancienne armée syrienne.
Elle a également étendu sa présence dans la zone tampon, renforcé sa présence dans les hauteurs du Golan occupé, le mont Hermon et d'autres régions du sud de la Syrie.
Et bien que ces pourparlers en soient à leurs débuts, ils reflètent un mouvement sans précédent dans le dossier des relations entre la Syrie et Israël, suscitant une attente internationale quant aux résultats de cette voie diplomatique complexe.