Paris accueille une rencontre décisive entre la Syrie et les Kurdes pour faire avancer l'accord de Mars

Les pourparlers importants entre le gouvernement syrien et l'« Administration autonome » kurde débuteront vendredi prochain dans la capitale française, Paris, avec la participation de l'envoyé américain en Syrie, Thomas Barak, et du ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Baro, dans le but d'accélérer la mise en œuvre de l'accord du 10 mars visant à intégrer les forces des « FDS » et les structures de l'« Administration autonome » au sein des institutions de l'État syrien.
Le ministre syrien des Affaires étrangères, Bassam Sabbagh, dirigera la délégation de Damas, tandis que le commandant des « FDS », Mazloum Abdi, la responsable des affaires étrangères de l'« Administration autonome », Ilham Ahmed, et la chef de la délégation de négociation, Foza Youssef, participeront du côté kurde.
Cette réunion fait suite à une série de réunions antérieures, notamment une rencontre à Amman entre l'envoyé américain, le ministre syrien et le commandant des « FDS » dans une atmosphère positive, selon des sources kurdes. Il s'agit du troisième rendez-vous entre les parties ce mois-ci, dans le cadre du suivi de la mise en œuvre de l'accord signé entre le président syrien Ahmad Chalabi et Mazloum Abdi en mars dernier.
La France joue un rôle clé dans ces négociations, bénéficiant de ses relations historiques avec les parties syriennes et de son rôle antérieur de soutien aux « FDS » pendant leur guerre contre « Daech ». Les sources s'attendent à des « avancées significatives » lors de la conférence pour mettre en œuvre l'accord répondant aux « aspirations du peuple syrien et aux sacrifices des composantes de nos régions ».
La réunion d'Amman a contribué à surmonter les obstacles des négociations après l'échec de la première ronde à Damas au début du mois de juillet, où il a été convenu de tenir une réunion militaire entre les « FDS » et le ministère de la Défense syrien, d'établir une gestion commune des passages et de reprendre les activités des institutions de l'État dans les régions de l'« Administration autonome », en donnant la priorité au retour des déplacés, en particulier d'Afrin, de Ras al-Aïn et de Tall Abyad.
En ce qui concerne l'aspect militaire, les accords préliminaires indiquent que les « FDS » conserveront leur caractère militaire distinct au sein d'une seule force qui leur est subordonnée, avec le déploiement de leurs forces dans les régions de Raqqa, Deir ez-Zor et Hassaké sans changer leurs positions actuelles. Sur le plan politique, les sources indiquent que la discussion sur un poste officiel pour Mazloum Abdi dans les institutions de l'État syrien est encore « prématurée », car cela nécessite d'abord un cadre juridique pour intégrer les institutions de l'« Administration autonome » et son personnel dans l'État syrien.
Il convient de noter que la première rencontre entre les deux parties s'est tenue au palais de Tichrine à Damas en présence de hauts responsables syriens et de dirigeants kurdes, ainsi que des envoyés américain et français, tandis que la Turquie a suivi la réunion depuis une salle adjacente sans participation directe.