Les attentes concernant l'instabilité de l'offre pétrolière poussent les prix du brut à la hausse

Les marchés pétroliers mondiaux ont connu aujourd'hui, mardi, une vague de hausse soutenue par les craintes des opérateurs d'une éventuelle interruption des approvisionnements en provenance de Russie, suite aux attaques ukrainiennes continues contre les raffineries russes à l'aide de drones.
Lors des échanges d'aujourd'hui, les contrats à terme du brut de référence "Brent" ont enregistré une légère hausse de 0,2 %, atteignant 67,59 dollars le baril. Les contrats à terme du brut "West Texas Intermediate" américain ont également augmenté dans la même proportion, atteignant 63,46 dollars le baril.
Cette hausse s'inscrit dans le cadre de la campagne militaire ukrainienne qui intensifie ses attaques contre les infrastructures énergétiques en Russie, dans le but de perturber les capacités logistiques et financières de la guerre, tandis que les efforts diplomatiques visant à mettre fin au conflit entre les deux pays restent bloqués.
Dans son analyse de la situation, Tony Sycamore, analyste de marché chez "IG", a indiqué dans une note aux clients que "les craintes croissantes d'une interruption des approvisionnements en provenance de Russie, un producteur majeur contribuant à plus de 10 % de la production pétrolière mondiale, soutiennent les prix du pétrole", selon l'agence "Reuters".
D'autre part, dans un développement séparé concernant les pressions économiques, le secrétaire au Trésor américain, Scott Piesen, a déclaré lundi que "le gouvernement n'imposera pas de droits de douane supplémentaires sur les marchandises chinoises dans le but d'encourager la Chine à cesser ses achats de pétrole russe, à moins que les pays européens n'imposent des droits de douane élevés sur la Chine et l'Inde".
Les participants au marché attendent également la réunion du Conseil de la Réserve fédérale américaine (la Fed) aujourd'hui et demain mercredi, où les prévisions vont vers une éventuelle réduction des taux d'intérêt. Cette décision pourrait réduire les coûts d'emprunt, ce qui pourrait stimuler l'activité économique et renforcer la demande de carburant. Sycamore a commenté cet effet en disant : "La faiblesse du dollar, alimentée par les attentes de baisse des taux de la Fed cette semaine, a renforcé les prix du pétrole brut".