Les prix du pétrole se stabilisent avant la réunion de l'OPEP+ sur fond d'attentes de hausse de la production et de surveillance des données économiques mondiales

Les prix du pétrole ont maintenu leur stabilité au cours des échanges de ce mercredi 2 juillet, dans l'attente des décisions de l'alliance OPEP+ prévues cette semaine, qui détermineront la politique de production pour le mois d'août prochain, tandis que les prévisions indiquent une poursuite de l'augmentation progressive de l'offre pétrolière des principaux producteurs.
Le Brent est resté stable à 67,18 dollars le baril, tandis que le WTI est resté à 65,47 dollars. Cette performance a été soutenue par des données positives en provenance de la Chine, le plus grand importateur de pétrole au monde, où une enquête spéciale a révélé une expansion de l'activité industrielle en juin, renforçant ainsi les perspectives d'une amélioration de la demande d'énergie.
Depuis le 25 juin, les prix du Brent ont oscillé entre 66,34 et 69,04 dollars le baril, après la fin des tensions entre l'Iran et Israël, qui ont duré 12 jours, atténuant ainsi les craintes de perturbations dans l'approvisionnement en pétrole du Moyen-Orient.
Dans ce contexte, Phil Flynn, principal analyste chez Price Futures Group, a déclaré à Reuters : "Les prix du pétrole évoluent dans une fourchette étroite, avec la diminution des tensions géopolitiques et la concentration du marché sur les prochaines décisions de l'OPEP+".
Il est prévu que l'alliance OPEP+ décide lors de sa réunion le 6 juillet d'augmenter la production pétrolière de 411 000 barils par jour pour le mois d'août, selon ce que Reuters a rapporté de quatre sources bien informées, soit le même rythme d'augmentation adopté par l'alliance au cours des trois derniers mois.
Il semble que ces augmentations commencent à se faire sentir sur le marché, l'Arabie saoudite, premier exportateur de pétrole au monde, ayant augmenté ses exportations en juin d'environ 450 000 barils par jour par rapport au mois de mai, selon les données de la société Kepler Energy Analytics, atteignant ainsi leur plus haut niveau d'exportation depuis plus d'un an.
D'autre part, des données préliminaires de l'American Petroleum Institute ont montré une augmentation des stocks de pétrole aux États-Unis la semaine dernière de 680 000 barils, les chiffres officiels devant être annoncés plus tard dans la journée par l'Energy Information Administration.
Tony Sycamore, analyste chez IG, a souligné que les marchés attendent maintenant les données sur l'emploi non agricole américain prévues pour jeudi, qui pourraient déterminer le calendrier et l'ampleur de la baisse des taux attendue de la Réserve fédérale au second semestre de l'année, ce qui pourrait soutenir la croissance économique et renforcer la demande de pétrole.
Dans un contexte similaire, les investisseurs surveillent de près l'évolution des négociations commerciales avant la date limite du 9 juillet pour l'imposition de nouvelles tarifs douaniers, après la déclaration du président américain Donald Trump mardi selon laquelle il "n'envisage pas de prolonger le délai", augmentant ainsi l'incertitude sur les marchés mondiaux.