Les prix du pétrole ont baissé pendant quatre séances consécutives.. et "OPEP+" envisage une nouvelle augmentation de la production.

Les prix du pétrole ont enregistré une baisse pour la quatrième séance consécutive aujourd'hui, vendredi 23 mai, en raison des attentes d'une possible augmentation de la production par l'alliance "OPEP+", menaçant ainsi d'enregistrer la première perte hebdomadaire du brut en trois semaines.
Selon les données disponibles, les contrats à terme du Brent ont chuté de 31 cents (0,5%) à 04h12 GMT pour atteindre 64,13 dollars le baril, tandis que les contrats du WTI américain ont baissé de 33 cents (0,5%) pour s'établir à 60,87 dollars.
Au cours de la semaine en cours, les pertes du Brent se sont élevées à 1,9%, tandis que le WTI a chuté de 2,5%.
Les pressions baissières sont dues à un rapport publié par l'agence "Bloomberg", révélant l'intention de l'alliance "OPEP+" de discuter d'une nouvelle augmentation de la production lors de sa réunion prévue le 1er juin.
L'agence a cité des sources au sein de l'alliance indiquant que les options envisagées incluent une augmentation de la production de 411 000 barils par jour à partir de juillet, bien que la décision ne soit pas encore prise.
Dans ce contexte, les analystes de la banque "ING" ont souligné dans une note de recherche que "le marché pétrolier est soumis à des pressions croissantes avec l'intensification du débat sur la décision de l'OPEP+ concernant les niveaux de production en juillet", prévoyant que l'alliance décidera d'augmenter la production mentionnée, avec des prévisions indiquant un prix moyen du Brent à 59 dollars le baril au quatrième trimestre de l'année.
Il convient de noter que "OPEP+" _qui regroupe des pays de l'OPEP dirigés par l'Arabie saoudite et des alliés tels que la Russie_ avait précédemment convenu d'augmentations progressives de la production de un million de barils par jour réparties sur les mois d'avril, juin et juillet.
Les craintes d'un excédent d'offre pétrolière se sont intensifiées après que des données américaines ont montré une forte augmentation des stocks de brut, la société "The Tank Tiger" révélant une demande croissante de stockage de pétrole aux États-Unis à des niveaux proches de ceux enregistrés pendant le pic de la pandémie de Covid-19.
Les investisseurs se concentrent aujourd'hui sur les données de la société "Baker Hughes" concernant le nombre de plates-formes de forage pétrolier et gazier aux États-Unis, qui constituent un indicateur clé des tendances futures en matière d'approvisionnement.
Parallèlement, les marchés surveillent de près l'évolution des négociations nucléaires américano-iraniennes à Rome, qui pourraient avoir un impact direct sur le volume des exportations pétrolières iraniennes en cas de levée des sanctions. La cinquième ronde de ces pourparlers est prévue pour aujourd'hui.