Baisse des prix du pétrole malgré l'accord commercial américano-européen et l'attente de la décision de la Réserve fédérale

Les prix du pétrole ont légèrement baissé ce mardi 29 juillet, affectés par l'incertitude entourant les perspectives économiques mondiales, malgré l'accord commercial récent entre les États-Unis et l'Union européenne, alors que les investisseurs attendent la décision du Conseil de réserve fédérale sur les taux d'intérêt.
Les données ont montré une baisse des contrats à terme du Brent de 6 cents (0,1%) pour atteindre 69,98 dollars le baril à 04h25 GMT, tandis que le brut américain West Texas Intermediate a chuté de 11 cents (0,2%) pour s'établir à 66,60 dollars le baril.
Cette baisse fait suite à une clôture en hausse de plus de 2% lors de la séance précédente, le Brent ayant atteint son plus haut niveau depuis le 18 juillet lors des transactions de lundi.
L'accord commercial entre Washington et Bruxelles a porté sur l'imposition de droits de douane de 15% sur la plupart des produits européens, évitant ainsi une guerre commerciale généralisée qui aurait pu affecter un tiers du commerce mondial et réduire la demande de carburant.
L'accord a également engagé l'Union européenne à acheter des produits énergétiques américains d'une valeur de 750 milliards de dollars au cours des prochaines années, qualifié d'"quasi impossible" par les analystes, ainsi que des plans d'investissement européens aux États-Unis estimés à 600 milliards de dollars au cours du deuxième mandat du président américain Donald Trump.
Malgré le soulagement suscité par la signature de l'accord, les analystes de la "Banque ANZ" ont souligné que l'incertitude persistait quant au calendrier de mise en œuvre des investissements, considérant que "les droits de douane de 15% poseront des défis à la croissance de la zone euro, mais il est peu probable qu'ils la poussent vers la récession".
Dans un contexte connexe, Brianca Sashdiva, analyste principale du marché chez Philip Nova, a expliqué que les marchés pétroliers attendaient la réunion du Comité fédéral du marché ouvert les 29 et 30 juillet, avec des prévisions de maintien des taux d'intérêt inchangés, et peut-être une indication d'un assouplissement de la politique monétaire compte tenu du ralentissement de l'inflation.
Sashdiva a ajouté : "L'élan est à la hausse à court terme, mais le marché reste sujet à des fluctuations soudaines dues aux actions des banques centrales ou aux échecs des négociations commerciales", soulignant que "les attentes concernant le ralentissement économique et la baisse des taux d'intérêt restent incertaines, limitant les perspectives de hausse des prix du pétrole".
D'autre part, des responsables économiques des États-Unis et de la Chine ont tenu des pourparlers à Stockholm pendant plus de cinq heures lundi, qui devraient reprendre aujourd'hui.
Dans un autre développement, le président américain Donald Trump a fixé un nouveau délai à la Russie, allant de 10 à 12 jours, pour faire des progrès dans la résolution du conflit en Ukraine, menaçant d'imposer des sanctions à Moscou et à ses acheteurs d'exportations en cas d'absence de progrès concrets.