Baisse des prix du pétrole avec l'évaluation des marchés de la période de grâce de Trump envers la Russie et les craintes des tarifs douaniers

Les prix du pétrole ont baissé au cours des transactions de ce mardi 15 juillet, alors que les investisseurs évaluaient la période de grâce accordée par le président américain Donald Trump à la Russie pour régler son différend avec l'Ukraine, ainsi que les craintes persistantes quant à l'impact des tarifs douaniers américains sur l'économie mondiale.
Le Brent a enregistré une légère baisse de 0,4 % pour atteindre 68,93 dollars le baril, tandis que le WTI a chuté de 0,5 % pour s'établir à 66,63 dollars. Cette baisse fait suite à une baisse de plus d'un dollar à la clôture de la séance précédente.
Trump a annoncé lundi des plans pour fournir de nouvelles armes à l'Ukraine, tout en menaçant d'imposer des sanctions aux acheteurs de pétrole russe si Moscou ne parvient pas à un accord de paix dans les cinquante prochains jours. Cette annonce a initialement fait monter les prix, mais ils ont rapidement chuté à mesure que les opérateurs croyaient que la période de grâce empêcherait l'imposition de sanctions.
Dans ce contexte, Daniel Hynes, principal analyste des matières premières chez ANZ, a souligné que "la période de grâce a atténué les craintes que des sanctions directes contre la Russie ne perturbent les flux de pétrole brut", notant que "le moral a également été affecté par les tensions commerciales croissantes".
Les craintes sur le marché se sont renforcées après les déclarations de Trump samedi concernant son intention d'imposer des droits de douane de 30 % sur la plupart des importations de l'Union européenne et du Mexique à partir du 1er août, avec des menaces de mesures similaires contre d'autres pays. Les observateurs estiment que cette mesure pourrait ralentir la croissance économique, ce qui aurait un impact négatif sur la demande mondiale de pétrole.
Par ailleurs, le secrétaire général de l'OPEP, Hitham Al-Ghais, a prévu une forte demande de pétrole au cours du troisième trimestre de l'année, avec un léger déséquilibre entre l'offre et la demande dans les mois suivants.
D'autre part, la banque Goldman Sachs a revu à la hausse ses prévisions de prix du pétrole pour la seconde moitié de 2025, se basant sur des prévisions de perturbations de l'approvisionnement, de faibles stocks dans les pays de l'OCDE, ainsi que sur les restrictions imposées à la production russe.