Dans un geste reflétant l'escalade des tensions commerciales entre les États-Unis et la Chine, le ministère chinois du Commerce a annoncé ce mardi matin que les droits de douane supplémentaires imposés par Washington sont la principale raison derrière la décision de Pékin de geler la réception des avions Boeing 737 Max 8.
Le ministère a jugé que ces droits "ont sérieusement sapé la stabilité des chaînes d'approvisionnement mondiales, provoquant des perturbations sur le marché du transport aérien international, empêchant de nombreuses entreprises de fonctionner normalement", selon l'Agence France-Presse.
Cette annonce fait suite aux déclarations du président américain Donald Trump, qui a déclaré sur la plateforme "Truth Social" que Boeing "ne devrait pas respecter ses engagements envers la Chine", considérant que le refus de Pékin de recevoir les avions est "un petit exemple de ce que la Chine a fait à l'Amérique depuis des années".
La grande entreprise américaine est confrontée à un nouveau défi, cherchant maintenant à revendre des dizaines d'avions qu'elle n'a pas pu livrer à la Chine, après avoir ramené un troisième avion de ce modèle sur le sol américain.
Le PDG de Boeing, Kelly Ortberg, a expliqué que la principale raison de l'arrêt des livraisons d'avions est "le climat commercial défavorable résultant des droits de douane".
Il convient de noter qu'après le retour de Trump à la Maison Blanche en janvier 2025, les États-Unis ont imposé des droits de douane supplémentaires de 145% sur un large éventail de produits chinois, justifiant cela par le rôle de Pékin dans les chaînes d'approvisionnement en fentanyl, ainsi que par ce que Washington qualifie de "pratiques déloyales".
La Chine a répliqué en imposant des droits de douane de représailles de 125% sur les produits américains.
Dans cette atmosphère tendue, Boeing semble prise entre les pressions politiques et les pertes commerciales, tandis que les inquiétudes concernant le sort des contrats d'avions s'intensifient sur l'un des plus grands marchés aériens mondiaux.
Le conflit va-t-il s'intensifier ? Ou des signes d'apaisement pourraient-ils apparaître à l'horizon ?