L'Iran a confirmé hier, vendredi, son désir de solutions diplomatiques, mais a insisté sur son besoin de réponses claires de la part des États-Unis.
Le sous-ministre des Affaires étrangères iranien, Majid Takht-Ravanchi, a déclaré : "Nous voulons des solutions diplomatiques, mais la question la plus importante pour nous est d'obtenir une réponse des États-Unis concernant une question fondamentale, à savoir qu'ils doivent nous convaincre qu'ils n'utiliseront pas la force militaire à nouveau pendant les négociations, ce qui est essentiel pour notre pays afin que nous puissions prendre une décision réfléchie sur l'avenir des négociations".
Takht-Ravanchi, membre de la délégation iranienne aux négociations, a ajouté que son pays suspendrait sa coopération avec l'Agence internationale de l'énergie atomique, soulignant que cela dépend de plusieurs aspects, notamment la définition des étapes à suivre pour garantir une coopération régulière et fluide avec l'Agence.
Il a également précisé que l'ambassadeur iranien à Vienne était en contact avec le directeur général de l'Agence, lui exposant clairement la position de son pays.
Il a souligné que les inspecteurs visitaient les sites contenant de l'uranium hautement enrichi avant la guerre des douze jours avec Israël, et étaient donc pleinement informés de l'état de ces matières.
Cette annonce intervient après que les inspecteurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique ont officiellement quitté l'Iran vendredi, suite à la suspension officielle de la coopération de Téhéran avec l'Agence.
L'Agence a indiqué sur sa plateforme "X" que l'équipe d'inspection avait quitté l'Iran en toute sécurité pour se rendre au siège de l'Agence à Vienne, après avoir séjourné à Téhéran pendant toute la durée du récent conflit.
Le directeur général de l'Agence, Rafael Grossi, a appelé à des pourparlers avec l'Iran pour reprendre la surveillance de son programme nucléaire, soulignant que "la reprise des activités de surveillance et de vérification avec l'Iran doit être discutée le plus rapidement possible".
L'Iran avait officiellement suspendu sa coopération avec l'Agence mercredi après la signature par le président Masoud Bazkhani de la loi adoptée par le Parlement la semaine dernière.
Téhéran avait menacé de suspendre sa coopération, accusant l'Agence de partialité envers les pays occidentaux et de justifier les frappes aériennes israéliennes qui ont commencé après le vote du Conseil des gouverneurs de l'Agence sur une résolution considérant que l'Iran ne respectait pas ses engagements en vertu du Traité de non-prolifération des armes nucléaires.
Les tensions se sont exacerbées entre Téhéran et l'Agence des Nations unies à la suite de la guerre des douze jours entre l'Iran et Israël, qui a visé des installations militaires et nucléaires iraniennes, y compris des assassinats de scientifiques nucléaires, les États-Unis se joignant aux attaques en lançant des frappes sans précédent contre trois installations nucléaires clés en Iran.