Nouvelle crise à Tripoli : des manifestants réclament le départ du gouvernement de Dbeibah.
May 14, 2025114 vuesTemps de lecture: 2 minutes
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La capitale libyenne, Tripoli, a connu hier soir, mercredi, une atmosphère tendue, alors que des centaines de manifestants sont sortis aux abords du siège du Premier ministre, demandant la démission du chef du gouvernement d'unité nationale, Abdelhamid Dbeibah. Les manifestants l'ont directement accusé d'être responsable du retour des violents affrontements en ville, entraînant des pertes humaines et matérielles considérables, affirmant que ses récentes décisions ont été l'étincelle qui a ravivé les confrontations. Malgré le cordon de sécurité renforcé et le déploiement massif des forces pro-gouvernementales, les manifestants ont réussi à atteindre les environs du bâtiment gouvernemental, brandissant des slogans condamnant Dbeibah et exigeant son départ immédiat, l'accusant d'être à l'origine du chaos et de la destruction qui ont de nouveau frappé Tripoli. Ils ont également lancé des appels clairs aux habitants de la ville pour se joindre à eux et intensifier les protestations. Les tensions sécuritaires ont explosé après des décisions surprises prises par Dbeibah, réorganisant les agences de sécurité en limogeant l'Agence de soutien à la stabilité et en écartant son chef Abdelghani Al-Kikli, en plus d'éloigner des personnalités proches de lui de postes sensibles, et en menaçant ouvertement l'Agence de dissuasion et de lutte contre le terrorisme, la qualifiant de "forces non régulières". Malgré l'annonce d'un fragile accord de cessez-le-feu entre les factions en conflit, la capitale reste en ébullition. Les forces neutres se sont déployées le long des lignes de front pour contenir la situation et protéger les civils, mais les combattants des factions n'ont pas quitté leurs positions, tandis que les rues restent remplies de chars et de véhicules militaires, reflétant la fragilité de la situation sécuritaire. Les protestations cette fois-ci surviennent au milieu de véritables craintes de glissement du pays vers une nouvelle guerre, alors que le citoyen libyen souffre de crises accumulées au milieu d'un vide politique et sécuritaire chronique.