Le Premier ministre libanais Nawaf Salam a souligné lors d'une interview télévisée l'importance de protéger le Liban contre toute nouvelle aventure, considérant que la stabilité de la Syrie est un facteur essentiel pour préserver la sécurité dans la région.
Il a affirmé que l'armée libanaise et le peuple sont les deux piliers essentiels pour maintenir la stabilité du pays.
Salam a expliqué que la feuille de route de l'envoyé américain Thomas Burns comprend des idées pour mettre en œuvre un accord de cessez-le-feu, indiquant qu'il rencontrera bientôt le président de la Chambre des députés, Nabih Berri, pour discuter de cette feuille de route.
Il a ajouté que le gouvernement tiendra une réunion du Conseil des ministres dès que le plan exclusif de désarmement sera finalisé, soulignant que les seules entités autorisées à détenir des armes sont les forces de sécurité libanaises.
Il a souligné que la feuille de route de Burns prévoit le retrait complet des forces israéliennes des territoires libanais, et que ce qui est demandé est la remise des armes à l'État libanais au lieu de la poursuite des frappes israéliennes.
Salam a ajouté : « Sans les armes du Hezbollah, le Liban n'aurait pas été libéré en 2000, mais depuis, nous avons manqué des occasions de restreindre les armes aux mains de l'État et d'armer l'armée ».
Cette déclaration fait suite à l'annonce du secrétaire général du Hezbollah, Naim Qassem, refusant de remettre les armes du parti, affirmant que ses armes constituent une barrière contre Israël.
Les États-Unis ont appelé au désarmement du Hezbollah, mais le Liban n'a pas révélé sa réponse officielle, tandis que le président libanais Michel Aoun a souligné la nécessité de « restreindre les armes aux mains de l'État » et de traiter le dossier avec prudence et responsabilité pour préserver la paix civile.
Malgré l'accord de cessez-le-feu depuis novembre 2024, Israël continue de bombarder des zones du sud du Liban, affirmant qu'elle continuera à agir « pour éliminer toute menace » du Hezbollah tant que ses armes ne seront pas retirées.
L'accord prévoit le retrait du Hezbollah au sud de la rivière Litani, le démantèlement de sa structure militaire là-bas, en échange du renforcement de la présence de l'armée libanaise et de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (FINUL), ainsi que du retrait des forces israéliennes de certaines zones avancées, tout en maintenant certaines hauteurs stratégiques réclamées par Beyrouth.
La question des armes et de l'armement reste l'une des questions fondamentales auxquelles le Liban est confronté, avec des appels à la coopération nationale et internationale pour préserver la stabilité et la sécurité du pays.