Dans une escalade de la crise ukrainienne, le vice-président du Conseil de sécurité russe, Dmitri Medvedev, a averti le président américain Donald Trump que fixer de courts délais à la Russie pour progresser dans la fin de la guerre ne ferait qu'attiser les tensions, affirmant que chaque nouvel avertissement constitue un pas vers une véritable guerre entre Washington et Moscou.
Cela intervient après que Trump a annoncé hier, lundi, la réduction du délai qu'il avait accordé précédemment de 50 jours à seulement 10 ou 12 jours, exigeant que la Russie fasse des progrès tangibles sur le terrain, menaçant d'imposer de nouvelles sanctions économiques incluant Moscou et ses acheteurs d'exportations si des résultats positifs ne sont pas obtenus.
Dans un tweet sur la plateforme "X", Medvedev a déclaré en anglais :
"Trump joue au jeu des avertissements avec la Russie : parfois 50 jours et parfois 10 jours. Mais il doit se rappeler deux choses : premièrement, la Russie n'est ni Israël ni l'Iran, et deuxièmement, chaque nouvel avertissement est une menace et un pas vers une guerre non pas entre la Russie et l'Ukraine, mais avec son propre pays".
De son côté, Trump a exprimé lors de ses rencontres en Écosse avec des dirigeants européens sa déception à l'égard du président russe Vladimir Poutine, indiquant qu'il n'avait pas l'intention de tenir davantage de discussions avec lui, et qu'il utiliserait des sanctions et des tarifs douaniers comme outils de pression pour imposer les demandes de Washington.
Trump a déclaré aux journalistes :
"Pas besoin d'attendre... Si nous connaissons la réponse, pourquoi attendre ? Nous recourrons aux sanctions et peut-être à des tarifs douaniers supplémentaires. Je ne veux pas d'escalade avec la Russie car j'aime le peuple russe".
Cette escalade survient alors que la guerre en Ukraine se poursuit, Trump exprimant son mécontentement face à la poursuite par Poutine des opérations militaires malgré les efforts américains et internationaux pour mettre fin au conflit.