Mazloum Abdi : L'accord historique du 10 mars réalise un cessez-le-feu et unifie la Syrie

Le commandant en chef des Forces démocratiques syriennes (FDS), Mazloum Abdi, a décrit l'accord du 10 mars 2025 comme un moyen d'empêcher les tensions sectaires et ethniques de se transformer en une nouvelle guerre civile, soulignant qu'il ouvre la voie à la réunification de la Syrie après des années de division et de conflit. Cela a été déclaré lors d'une interview exclusive avec le journal turc "Yeni Yaşam", où il a confirmé que le pays connaît une transformation géopolitique significative depuis la chute du régime d'Assad le 8 décembre 2024, passant d'un axe pro-Iran et Russie à un axe opposant.
Abdi a expliqué que l'accord avec le président syrien Ahmad al-Shara est le résultat d'une série de rencontres qui ont commencé à Damas à la fin de 2024, mais qui n'ont pas porté leurs fruits au début, avant qu'une médiation d'organisations de la société civile américaines et britanniques n'aboutisse à sa signature. L'accord repose sur un cessez-le-feu général sur l'ensemble du territoire syrien et un cadre général pour la réunification du pays après sa division entre quatre autorités en conflit, laissant des détails tels que la gestion des régions et la question kurde pour des négociations ultérieures.
Abdi a souligné que le système centralisé et totalitaire n'est plus viable après une guerre de 14 ans, appelant à l'établissement d'un système décentralisé garantissant la participation de tous les composants syriens dans le processus politique et administratif.
D'autre part, Abdi a révélé un soutien logistique des États-Unis lors de la visite de la délégation des FDS à Damas, malgré leur non-participation directe aux pourparlers. Il a également indiqué que la Turquie n'a pas entravé l'accord, avec une communication positive à son égard, affirmant que les FDS n'excluent pas une intégration future dans l'armée syrienne unifiée.
Il a ajouté que des pays comme les États-Unis, la France et le Royaume-Uni poursuivent leur dialogue avec le nouveau gouvernement syrien, ce qui indique un intérêt international sérieux pour soutenir une solution politique globale qui mettrait fin au conflit et ouvrirait un nouveau chapitre dans l'histoire de la Syrie.