Israël a lancé hier soir, jeudi 5 juin, une série de frappes aériennes violentes sur la banlieue sud de la capitale libanaise Beyrouth, ciblant des sites prétendument utilisés par le Hezbollah pour la fabrication de drones dans des installations souterraines.
Les frappes ont touché quatre sites entre les quartiers de Dahieh et Haret Hreik, où Israël a mené plus de 20 frappes, dont 16 effectuées par des drones et 5 par des avions de chasse, visant la banlieue sud et Ain Qana.
L'armée israélienne a déclaré que les frappes faisaient partie des opérations visant l'unité 127 du Hezbollah, prétendant qu'elle était responsable du développement de drones dans des infrastructures cachées au milieu des zones civiles.
Des responsables israéliens ont déclaré que les attaques visaient à empêcher le parti de restructurer ses rangs après les frappes ayant éliminé une grande partie de ses dirigeants et de son arsenal militaire.
Dans une escalade, le porte-parole de l'armée israélienne, Avichay Adraee, a publié sur sa plateforme "X" un avertissement urgent aux habitants de la banlieue sud, notamment dans les quartiers de Dahieh, Haret Hreik et Bourj el-Barajneh, les appelant à évacuer les bâtiments marqués en rouge sur des cartes jointes, confirmant qu'il s'agissait de cibles militaires du Hezbollah, et demandant aux habitants de s'en éloigner d'au moins 300 mètres.
Adraee a indiqué que l'armée de l'air israélienne mènerait des frappes aériennes visant des installations souterraines destinées à la production de drones, établies au cœur de la banlieue sud de Beyrouth, densément peuplée de civils.
Le ministre israélien de la Défense, Benny Gantz, a annoncé qu'il avait donné le feu vert pour ces opérations sur instruction directe du Premier ministre Benjamin Netanyahu.
Avec le début des frappes, la banlieue sud a connu un état de panique et un déplacement massif, avec des embouteillages dans les rues, accompagnés de tirs de sommation pour avertir les habitants et les pousser à quitter la zone immédiatement.
Les habitants se sont précipités pour quitter les quartiers visés, tandis que les explosions secouaient la capitale libanaise, créant une scène terrifiante pour les habitants.
C'est la première fois depuis plus d'un mois qu'Israël cible les banlieues de Beyrouth, et la quatrième depuis l'accord de cessez-le-feu conclu par l'intermédiaire américain le 27 novembre 2024, mettant fin à la dernière guerre entre Israël et le Hezbollah.
Malgré la poursuite de cet accord, Israël a continué à mener des frappes aériennes dans le sud du Liban et à l'est, jusqu'à la banlieue, tout en maintenant ses forces dans cinq points frontaliers à l'intérieur du territoire libanais.