Libye : Athènes exploite la situation en Libye pour imposer unilatéralement la délimitation des frontières maritimes

La question de la délimitation des frontières maritimes entre la Libye et la Grèce est de nouveau d'actualité, le gouvernement d'unité libyen ayant mis en garde aujourd'hui, vendredi, contre les actions unilatérales de la Grèce concernant le dossier de la délimitation des frontières maritimes entre les deux pays, soulignant que des solutions pacifiques et diplomatiques sont la seule voie vers la compréhension mutuelle.


Le président du Comité des frontières terrestres et maritimes au ministère des Affaires étrangères du gouvernement d'unité, Mohamed Al-Harari, a affirmé que le comité s'est rendu dans la capitale grecque, Athènes, dans une démarche visant à briser l'impasse, notant leur accueil de la volonté du ministre grec des Affaires étrangères de visiter la Libye pour reprendre les pourparlers sur la délimitation des frontières maritimes.

Al-Harari a souligné que des solutions pacifiques, diplomatiques ou judiciaires sont la seule voie vers un accord, en soulignant le rejet par la Libye des actions unilatérales contraires aux paroles. Il a également souligné que l'interruption des pourparlers entre Tripoli et Athènes est un indicateur du refus de la partie grecque de reconnaître l'accord maritime libyo-turc.

Al-Harari a critiqué les tentatives d'Athènes d'exploiter la situation en Libye depuis 2014 pour imposer un fait accompli en délimitant unilatéralement les frontières maritimes, malgré les objections officielles de Tripoli. Il a ajouté que des négociations antérieures entre les deux parties ont commencé en 2004 et se sont interrompues en raison de l'entêtement de la partie grecque.

Il a indiqué que le ministère des Affaires étrangères libyen s'apprête à publier la planification spatiale maritime, afin de préserver les droits de la Libye et de garantir la sécurité maritime dans la région.

Par ailleurs, le ministère des Affaires étrangères du gouvernement libyen a convoqué jeudi le consul grec à Benghazi pour protester contre les déclarations du ministre grec des Affaires étrangères, Giorgos Gyraptretis, qui a mis en garde la Libye contre "l'entêtement dans les accords maritimes avec la Turquie".