Dans une étape importante vers le renforcement de la coopération entre le Liban et la Syrie, il a été convenu de former deux comités conjoints entre les deux pays pour suivre les questions des prisonniers et des disparus ainsi que les questions de frontières.
Cet accord vient en préparation d'une visite ministérielle syrienne attendue à Beyrouth, dans le cadre de l'amélioration des relations bilatérales entre les deux pays.
Les missions des comités incluent la détermination du sort d'environ 2000 prisonniers syriens détenus dans les prisons libanaises, parmi lesquels environ 800 prisonniers condamnés pour des affaires de sécurité liées à des "crimes terroristes".
Les comités examineront également le sort des Libanais disparus en Syrie depuis des années, dans une démarche pour résoudre ces dossiers humanitaires en suspens.
De plus, les comités s'occuperont du dossier des frontières communes non délimitées entre les deux pays, qui est resté l'une des questions épineuses au fil des décennies.
Cette annonce est survenue après la visite d'une délégation syrienne à Beyrouth, dirigée par deux anciens ministres et le président du comité national syrien des disparus, lors de la première visite de ce type depuis le renversement de Bachar al-Assad en décembre dernier.
La délégation syrienne a été accueillie par le vice-président du gouvernement libanais, Tarek Mitri, qui a souligné l'importance de renforcer la confiance entre les deux pays, en indiquant que la rencontre a abordé de nombreuses questions communes, notamment le dossier des détenus et des disparus, ainsi que la question de la coopération en matière de contrôle des frontières et de lutte contre la contrebande.
Mitri a indiqué qu'il y avait un consensus sur la révision des accords précédents entre le Liban et la Syrie et leur amélioration, ainsi que sur le développement des procédures qui renforcent la coopération économique entre les deux pays.
Il a également été souligné l'importance de faciliter le retour des réfugiés syriens dans leur pays.
Cet accord intervient après le report d'une visite d'une délégation syrienne qui devait arriver à Beyrouth la semaine dernière, sans que les raisons ne soient révélées.
Malgré le report de la visite, les efforts se poursuivent pour surmonter les obstacles du passé, le nouveau président syrien Ahmad al-Shara cherchant à "ouvrir une nouvelle page" avec le Liban, en préparation de la visite ministérielle attendue.
Dans un contexte connexe, plus de 2000 prisonniers syriens dans les prisons libanaises continuent d'appeler le président syrien, demandant à être transférés en Syrie pour y terminer leurs procès.
Cette visite représente une étape décisive vers la création d'une nouvelle base de coopération entre les deux États, dont les relations ont toujours été tendues en raison des questions politiques et sécuritaires.