Le président libanais, Michel Aoun, a affirmé que la décision de confiner l'armement à l'État est irrévocable, soulignant que sa mise en œuvre se fait avec prudence pour garantir l'unité du Liban et préserver la paix civile.
Il a également souligné qu'Israël continue de refuser de respecter l'accord du 26 novembre 2024, ignorant les appels internationaux à mettre fin aux actes hostiles et poursuivant ses attaques sur le territoire libanais.
Le président a indiqué qu'une solution durable nécessite une partie garante pour sa mise en œuvre, en particulier parce qu'Israël n'a pas respecté la résolution 1701 dans son intégralité, tandis que le Liban a rempli ses obligations, y compris le déploiement de l'armée libanaise au sud du fleuve Litani.
Il a également estimé que la présence continue d'Israël sur les collines frontalières contestées entrave le déploiement complet de l'armée libanaise dans le sud.
Aoun a annoncé que le nombre de soldats dans le sud du Liban atteindra dix mille d'ici la fin de l'année en cours, soulignant que toute zone investie par l'armée verra la confiscation des armes, des munitions et la fin des manifestations armées.
Il a affirmé que la décision de sauver l'État est définitive et qu'aucun effort ne sera ménagé pour la réaliser.
Dans le même contexte, des sources libanaises ont révélé que les États-Unis insistent pour établir un calendrier de remise des armes à l'État libanais d'ici la fin de l'année, mais la réponse libanaise à la proposition américaine présentée par l'envoyé spécial Thomas Brak ne comportait aucun calendrier ni étapes claires pour la mise en œuvre du confinement des armes à l'État.
Les sources ont également confirmé que Brak n'a fourni aucune garantie américaine pour contraindre Israël à se retirer des cinq points frontaliers contestés.
Brak a rencontré le président du Parlement, Nabih Berri, plus tôt, en présence de l'ambassadrice américaine au Liban, Dorothy Shea, et du conseiller en communication d'Aoun, Ali Hamdan, pour discuter des derniers développements politiques et sur le terrain au Liban et dans la région.
Brak a qualifié la réunion de "excellente", déclarant : "Nous travaillons pour réaliser la stabilité, et vous devez garder espoir".
Il s'agit de la troisième visite de Brak à Beyrouth en moins de deux mois, après son arrivée dimanche dernier et ses rencontres lundi avec le président libanais et le Premier ministre, Najib Mikati.
Aoun a remis à l'émissaire américain un projet de mémorandum complet au nom de l'État libanais, documentant les engagements du Liban depuis l'accord de cessez-le-feu du 27 novembre dernier jusqu'à la déclaration ministérielle du gouvernement actuel.
Lors de sa première visite au Liban le 19 juin, Brak a présenté des propositions pour mettre en œuvre les arrangements sécuritaires spécifiques au cessez-le-feu entre le Liban et Israël.
Lors de sa deuxième visite le 7 juillet, il a reçu une réponse officielle du président Aoun à ces propositions.
La position libanaise reste ferme dans la demande de mise en œuvre des résolutions internationales et du retrait d'Israël des territoires occupés, tout en continuant à renforcer la souveraineté de l'État libanais sur l'ensemble de son territoire, comme l'a souligné le président Aoun.