Lancement de l'exposition turque du textile en Syrie ... Opportunités d'investissement et nouveaux partenariats

La première édition de l'exposition turque des machines et équipements textiles a débuté aujourd'hui dans la capitale Damas, avec la participation de plus de 40 entreprises turques parmi les principales entreprises spécialisées dans le domaine du textile et de ses équipements.

Dans une déclaration spéciale, l'ambassadeur turc en Syrie, le Dr Bahran Oğlu, a souligné la nécessité de soutenir les industriels syriens et de leur fournir des facilités pour leur permettre de s'ouvrir aux marchés mondiaux, soulignant que la Syrie est dans une nouvelle phase qui nécessite le renforcement de la coopération industrielle et économique entre les deux pays. Il a déclaré :

 "Nous discutons quotidiennement des moyens de développer les relations, et il est possible de faire des propositions aux ministres concernés pour étudier les moyens de soutenir l'industrie syrienne".

De son côté, le président de la Chambre de l'industrie de Damas et de sa banlieue, Ayman Moulawi, a souligné l'ancienneté de l'industrie syrienne, en particulier dans la fabrication de vêtements et de tissus, soulignant qu'il existe des types de tissus produits localement, notamment à Alep, tandis que les usines ont besoin d'autres types de tissus pour compléter les processus de production.

Moulawi a affirmé que le travailleur syrien possède des compétences élevées dans le domaine de la fabrication de vêtements, et que le faible coût de la main-d'œuvre est un avantage compétitif pour le produit national par rapport aux produits turcs.

Il a également prévu que l'industrie textile syrienne continuera de pouvoir rivaliser sur les marchés locaux et étrangers.

Moulawi a souligné que la Chambre a demandé au gouvernement de réduire les prix de l'électricité pour soutenir l'industrie, et que le gouvernement a partiellement répondu, mais il a insisté sur le fait que la réduction n'est pas encore suffisante.

Il a également appelé à imposer des droits de douane plus élevés sur les produits finis importés pour protéger le produit national, précisant que ces demandes sont toujours en cours de discussion avec les autorités gouvernementales.

Pour sa part, le membre de la Chambre de commerce d'Alep, Ahmed Sabouni, a affirmé que l'exportation est la clé pour dynamiser le commerce syrien, soulignant que les marchés les plus importants pour les produits syriens sont la Jordanie, l'Irak et les pays du Golfe. Il a demandé des facilités douanières et logistiques des pays frères, en particulier de la Turquie.

Sabouni a appelé la partie turque à réduire les droits de douane sur les produits syriens de 40% à 10%, pour les aligner sur les droits imposés par la Syrie sur les produits turcs, ce qui contribuerait à créer un équilibre commercial et à stimuler l'échange industriel entre les deux pays.

Quant au membre de la Chambre de l'industrie d'Alep, Ahmed Mahdi Kheder, il a souligné l'importance d'établir des normes claires pour protéger les produits nationaux, appelant à une étude des droits de douane qui soutiennent l'industrie locale et contribuent à son développement.

Kheder a affirmé que les expositions étrangères contribuent à améliorer la qualité de la production locale, appelant le gouvernement à réformer le système des droits de douane et à réduire les coûts des sources d'énergie telles que l'électricité, le carburant et le mazout, soulignant que le prix de l'électricité en Turquie est compris entre 10 et 12 cents, tandis qu'en Syrie, il est de 20 à 23 cents, ce qui représente un fardeau important pour l'industrie syrienne.

De son côté, le propriétaire de la société turque "Gözenci Makina", spécialisée dans l'équipement des usines de production de vêtements officiels, s'est montré optimiste quant à l'avenir de l'investissement en Syrie, soulignant que sa société propose des solutions intégrées pour la création d'usines clés en main, et est venu en Syrie pour participer à l'exposition, affirmant que l'environnement d'investissement syrien offre des perspectives encourageantes pour l'expansion et la croissance.

Le directeur commercial de la société "Sherbatji" a expliqué que sa société opérait en Syrie depuis 1980, mais a été contrainte de fermer ses usines pendant la guerre et d'étendre ses activités en Turquie et en Égypte.

Aujourd'hui, la société travaille à la réhabilitation de ses usines endommagées, prévoyant que la roue de la production reprendra au début de l'année prochaine.

Il a affirmé que le marché syrien est prometteur et possède un grand potentiel, mais il a souligné la nécessité de fournir un soutien gouvernemental, en particulier en ce qui concerne les importations temporaires qui sont un outil important pour l'exportation, ainsi que la coopération douanière entre les gouvernements syrien et turc, au service des intérêts des industriels des deux pays.

Il a également souligné que le coût de l'électricité et du gaz en Syrie reste élevé par rapport à la Turquie, appelant le gouvernement à soutenir ces sources d'énergie pour fournir un environnement de production compétitif.

Il a salué l'habileté des travailleurs syriens et leur excellence dans l'industrie textile, affirmant que cette ressource humaine est l'un des principaux facteurs de succès pour tout projet industriel en Syrie.

L'exposition est une plateforme d'échange d'expériences, de conclusion de partenariats et de présentation d'une vision claire de l'avenir de l'industrie textile en Syrie, face à des défis économiques qui nécessitent des réformes gouvernementales audacieuses et un véritable soutien au produit national pour promouvoir l'exportation et l'ouverture aux marchés régionaux et internationaux.