Lors d'une session tendue au sein du Conseil de sécurité des Nations unies hier soir, le représentant israélien auprès de l'ONU, "Danny Danon", a déclaré que les États-Unis ont "sauvé le monde d'une catastrophe nucléaire", faisant référence aux récentes attaques menées par Washington contre des installations iraniennes.
Danon a déclaré : "L'Iran a utilisé les négociations internationales pour se camoufler et gagner du temps afin de construire des missiles et d'enrichir de l'uranium", ajoutant que "le coût de l'inaction aurait été catastrophique", et considérant que "ce qui s'est passé était une forme de dernier recours, lorsque toutes les autres lignes ont échoué".
Il a souligné que "si l'Iran devenait une puissance nucléaire, ce serait comme une condamnation à mort", faisant allusion à ce qu'il considère comme une menace existentielle pour Israël et la région.
En revanche, le représentant de l'Iran auprès de l'ONU, "Amir Saïd Erani", a répondu aux déclarations de Danon en affirmant que Téhéran se réservait le droit de répondre aux attaques américaines, déclarant que "nos forces armées détermineront le moment, la nature et l'ampleur de la réponse appropriée à l'agression américaine", indiquant que la réponse iranienne était imminente, mais sans préciser de date ou de détails.
Erani a ajouté que "toutes les allégations américaines contre l'Iran sont sans fondement, dépourvues de base légale et motivées par des considérations purement politiques".
Et a poursuivi : "Les États-Unis ont inventé des prétextes pour attaquer mon pays, ce qui constitue une violation flagrante du droit international".
Il a conclu en accusant directement les États-Unis d'avoir "sacrifié leur sécurité nationale pour soutenir Netanyahu", faisant référence au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, confronté à des pressions internes croissantes en raison de l'escalade militaire à Gaza et dans la région.
Ces échanges virulents interviennent dans un contexte de montée dangereuse des tensions dans la région, notamment après les frappes américaines contre des sites iraniens que Washington a affirmé être destinées à protéger Israël et à dissuader les menaces nucléaires iraniennes.
Alors qu'Iran a déclaré que sa réponse serait "réfléchie et proportionnée à l'ampleur de l'agression".
Lors de la même session, la Russie et la Chine ont exprimé des positions similaires appelant au calme, Moscou ayant présenté un projet de résolution appelant à un cessez-le-feu immédiat, et Pékin mettant en garde contre la perte d'espoir dans des solutions pacifiques.
Cette escalade verbale survient à un moment extrêmement sensible, alors que les avertissements d'une explosion régionale potentielle se multiplient si la situation entre l'Iran et Israël échappe à tout contrôle, en particulier dans un contexte d'échange de menaces militaires et de soutien ouvert des États-Unis à Israël.