Intrusion militaire israélienne dans le sud du Liban et interrogatoire de travailleurs syriens et de résidents locaux

Une force militaire israélienne d'environ 20 soldats a pénétré ce matin, mercredi 23 juillet, depuis les environs de la ville frontalière d'Al-Abbassiyeh en direction de la région de Rihana Barri dans la plaine d'Al-Marj, selon l'Agence nationale d'information libanaise.
La source a indiqué que la force militaire a inspecté plusieurs maisons, qu'elles soient habitées ou abandonnées, et a interrogé un groupe de citoyens libanais et de travailleurs syriens. Après l'opération, la force a quitté la région en emmenant avec elle deux travailleurs syriens, avant de les laisser plus tard près de la frontière.
Cette intrusion s'inscrit dans le cadre des tensions continues entre Israël et le Hezbollah, malgré un accord de cessez-le-feu entré en vigueur en novembre 2024 après des affrontements qui ont duré plus d'un an et ont dégénéré en une guerre ouverte à partir de septembre de la même année. Malgré l'accord, Israël continue de mener des frappes dans différentes régions du Liban, en particulier dans le sud, prétendant viser des éléments ou des sites affiliés au Hezbollah.
Israël a affirmé à plusieurs reprises qu'elle "ne permettrait pas la reconstruction des capacités militaires du parti" après les importantes pertes subies par ses structures de commandement et militaires pendant la guerre, selon l'Agence France-Presse. Elle a également menacé de poursuivre ses opérations tant que les autorités libanaises n'auraient pas désarmé le parti, qu'elle accuse de subordination à l'Iran.
L'accord de cessez-le-feu, conclu avec la médiation américaine, prévoyait le retrait du Hezbollah des régions situées au sud de la rivière Litani (à environ 30 kilomètres de la frontière avec Israël) et le démantèlement de sa structure militaire là-bas, en échange du renforcement du déploiement de l'armée libanaise et de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (FINUL) pour le maintien de la paix. L'accord exigeait également le retrait des forces israéliennes des zones qu'elles avaient envahies pendant la guerre, mais Israël continue d'occuper cinq hauteurs stratégiques que le Liban réclame de lui rendre.