Escalade militaire israélienne à Gaza avec élargissement des opérations.

Le ministre de la Défense israélien, Israël Katz, a annoncé aujourd'hui, mercredi 2 avril, une expansion majeure de l'opération militaire dans la bande de Gaza, affirmant que les forces israéliennes contrôleraient de vastes zones du territoire et les annexeraient aux zones de sécurité israéliennes.
Dans ce contexte, des sources palestiniennes ont rapporté la mort d'au moins 15 personnes à la suite de deux frappes aériennes visant des maisons dans la région, tandis que des rapports locaux indiquaient le début d'opérations militaires dans la ville de Rafah, au sud de Gaza.
Katz a précisé dans un communiqué officiel que l'opération inclurait une évacuation massive des civils des zones de combat, appelant les habitants de Gaza à "renverser le Hamas" et à libérer les détenus israéliens, considérant cela comme "le seul moyen de mettre fin à la guerre".
Cette déclaration fait suite à un avertissement qu'il avait donné la semaine dernière, indiquant que l'armée agirait "à pleine capacité" dans d'autres zones de Gaza.
Il convient de rappeler qu'Israël a repris ses opérations militaires intensives le 18 mars dernier, suivies d'une invasion terrestre, mettant ainsi fin à une trêve d'environ deux mois dans le cadre de la guerre en cours avec le mouvement "Hamas", après l'échec des négociations sur les étapes suivantes de la cessation des hostilités.
De son côté, le ministère de la Santé à Gaza, contrôlé par le "Hamas", a déclaré que le nombre de victimes des frappes israéliennes depuis la reprise des combats avait dépassé 1042 morts.
Pour sa part, l'ONU a complètement rejeté les déclarations israéliennes affirmant que les stocks alimentaires à Gaza étaient suffisants "pour longtemps". L'Autorité israélienne des affaires palestiniennes (Cogat) a déclaré hier, mardi, qu'il "y avait suffisamment de nourriture, à condition que le Hamas permette l'accès aux civils".
Le porte-parole de l'ONU, Stéphane Dujarric, a répondu à ces allégations en les qualifiant de "ridicules", affirmant lors d'une conférence de presse à New York que "les fournitures sont sur le point de s'épuiser, tant celles de l'ONU que celles qui sont entrées par les corridors humanitaires".
Il a ajouté que le Programme alimentaire mondial avait été contraint de fermer toutes les 25 boulangeries qu'il soutenait à Gaza en raison de "l'absence de farine et de carburant de cuisson", précisant que cette fermeture n'était pas volontaire, mais le résultat d'une pénurie de ressources essentielles.