Le ministre des Affaires étrangères israélien informe Washington de l'intention de son pays d'imposer sa souveraineté en Cisjordanie

Le site "Walla" en hébreu a révélé que le ministre des Affaires étrangères israélien, Gidéon Saar, a informé son homologue américain, Marco Rubio, lors de leur dernière rencontre à Washington, que le gouvernement israélien envisage des étapes préliminaires pour déclarer sa souveraineté sur la Cisjordanie.
Le site a précisé que la réunion, qui a eu lieu jeudi dernier, a abordé ce dossier sensible, bien que le communiqué officiel publié après la rencontre n'y fasse pas directement référence et se contente de mentionner la discussion de questions liées à la bande de Gaza, au Liban, à la Syrie et au dossier iranien.
Le site a rapporté que des sources bien informées indiquent qu'il existe un consensus au sein de la coalition au pouvoir pour aller de l'avant avec cette étape, mais que le désaccord porte sur ses motivations : certains acteurs y voient une "nécessité idéologique", tandis que d'autres la considèrent comme une réponse politique aux reconnaissances internationales croissantes de l'État de Palestine.
Gidéon Saar avait critiqué dans des déclarations précédentes le Premier ministre Benjamin Netanyahu, l'appelant à adopter une décision d'imposer la souveraineté, affirmant que cela "relève d'une affaire israélienne interne". Ses déclarations ont été faites lors d'un événement commémorant le cinquantième anniversaire de la création d'une des colonies en Cisjordanie.
Il convient de rappeler que Netanyahu a proposé en janvier 2020, après l'annonce du "plan de paix du siècle" par l'administration de l'ancien président américain Donald Trump, un plan pour appliquer la loi israélienne aux colonies de Cisjordanie, à la vallée du Jourdain et au nord de la mer Morte, qualifiant cela à l'époque de "réalisation historique" avec un soutien américain clair.
Ces développements interviennent à un moment où la région connaît des transformations régionales et internationales rapides, tandis que le processus de règlement politique entre Israël et l'Autorité palestinienne stagne, avec des avertissements que toute mesure unilatérale pourrait déclencher une nouvelle vague d'escalade.