Le cabinet ministériel restreint israélien, présidé par le Premier ministre Benjamin Netanyahu, a tenu une réunion importante hier soir, lundi 30 juin, pour discuter de l'avenir de la guerre dans la bande de Gaza et de la question de la libération des prisonniers israéliens détenus par le Hamas.
Cette réunion est la deuxième en moins de 24 heures, au milieu d'une profonde division politique parmi les dirigeants israéliens sur la possibilité de parvenir à un accord d'échange de prisonniers avec le Hamas.
Selon la société de radiodiffusion israélienne, la réunion a été marquée par de vifs désaccords entre les ministres du gouvernement et les chefs de l'armée, certains ministres refusant de négocier un quelconque accord, tandis que d'autres soulignaient la nécessité de cesser les combats pour libérer les prisonniers dont la vie est de plus en plus menacée jour après jour.
L'armée israélienne a également confirmé que l'opération "Achoura" visant le Hamas était dans sa phase finale, mais le gouvernement n'a pas encore pris de décision.
Pendant ce temps, Netanyahu se prépare à se rendre à Washington dimanche prochain, avec des attentes selon lesquelles les pourparlers américano-israéliens se poursuivront pour parvenir à un accord temporaire de cessez-le-feu à Gaza, incluant un échange de prisonniers. Israël estime qu'il y a environ 50 prisonniers à Gaza, dont 20 sont en vie, en échange de plus de 10 000 Palestiniens détenus dans les prisons israéliennes.
Malgré les appels continus de certains dirigeants israéliens, tels que le chef de l'opposition Yair Lapid et le chef du parti "Camp de l'État" Benny Gantz, qui ont demandé un accord global pour la libération de tous les prisonniers, d'autres ministres comme le ministre de la Sécurité intérieure de droite Itamar Ben Gvir rejettent tout accord partiel, insistant sur la nécessité de libérer les captifs par la force uniquement.
Parallèlement, l'Association des familles des prisonniers israéliens a soutenu l'engagement de Netanyahu à faire de la libération des prisonniers une priorité absolue, considérant que la seule solution est un accord global mettant fin immédiatement aux combats.
Sur le plan international, les États-Unis prévoient de faire pression sur le gouvernement israélien pour mettre fin à la guerre, avec une étroite surveillance de la Maison Blanche indiquant l'optimisme de l'envoyé américain Steve Whitcomb quant à la possibilité d'un accord proche, malgré les conditions strictes d'Israël et le refus du Hamas de céder à ses demandes de cessez-le-feu et de retrait de l'armée israélienne de Gaza.
Ces développements interviennent alors que l'agression israélienne soutenue par les États-Unis se poursuit dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre 2023, faisant près de 190 000 martyrs et blessés palestiniens, la plupart étant des femmes et des enfants, ainsi que des milliers de disparus et de déplacés.