Un homme a été tué et trois autres ont été blessés, aujourd'hui vendredi, dans une frappe israélienne visant une voiture près de l'entrée de l'hôpital gouvernemental de Tabbaneh, dans le sud du Liban, selon ce qu'a annoncé le ministère de la Santé libanais.
Cette attaque intervient quelques jours après de vastes frappes menées par Israël sur cinq villages du sud du Liban, qu'il a déclaré avoir visé des dépôts d'armes appartenant au Hezbollah.
La frontière entre Israël et le Liban connaît des tensions croissantes depuis plus d'un an, après le déclenchement de la guerre dans la bande de Gaza en octobre 2023, qui s'est transformée en septembre 2024 en un affrontement sanglant de deux mois, au cours duquel le Hezbollah a subi de lourdes pertes sur le plan de sa structure militaire et de ses dirigeants.
Malgré l'accord de cessez-le-feu, Israël continue ses frappes sur le territoire libanais, visant ce qu'il décrit comme des éléments et des dépôts d'armes appartenant au parti.
Le ministère de la Santé libanais a déclaré dans un communiqué que la frappe avait visé une voiture devant l'hôpital de Tabbaneh, entraînant la mort d'un mort et trois blessés, tandis que l'armée israélienne a confirmé avoir ciblé des dépôts d'armes appartenant à la "Force de la Résistance", l'unité d'élite du Hezbollah, en soulignant que ces moyens de combat violent les accords entre le Liban et Israël et mettent les civils en danger.
Pour sa part, le Liban a condamné ces frappes, et le président de la République Joseph Aoun a critiqué le "silence des pays garants" de l'accord de cessez-le-feu, qualifiant cela de "négligence grave" qui encourage ces agressions, et a appelé à "mettre fin immédiatement à ces violations".
De son côté, la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL) a considéré que les frappes représentent "une violation claire et explicite de la résolution du Conseil de sécurité numéro 1701", et une menace directe pour la stabilité fragile de la région.
Elle a demandé à l'armée israélienne de cesser immédiatement les frappes et de se retirer complètement du territoire libanais.
Il convient de rappeler que l'accord de cessez-le-feu, entré en vigueur en novembre 2024 sous l'égide américaine et française, stipulait le retrait du Hezbollah de la zone au sud du fleuve Litani et le démantèlement de sa structure militaire là-bas, ainsi que la restriction des armes au Liban aux seules forces officielles, et prévoyait l'arrêt des opérations militaires et le retrait des troupes israéliennes des zones qu'elles avaient occupées.
Cependant, Israël a maintenu ses troupes sur cinq collines et a poursuivi ses frappes sous prétexte d'empêcher le Hezbollah de reconstruire ses capacités militaires après la guerre.