L'armée israélienne a annoncé aujourd'hui, dimanche 8 juin, avoir mené une frappe aérienne ciblant un membre du mouvement "Hamas" en Syrie, plus précisément dans la région de Beit Jinn, située au sud de la Syrie.
Selon le communiqué de presse de l'armée israélienne, la frappe a été précise et a visé un membre du Hamas présent sur le site mentionné.
Le communiqué n'a pas précisé l'identité de ce membre, ni révélé de détails supplémentaires sur l'opération ou l'ampleur des dommages causés.
Cette attaque survient dans un contexte de tensions croissantes entre Israël et la Syrie, Israël ayant mené une attaque mardi dernier contre ce qu'elle a décrit comme des "éléments militaires" appartenant au gouvernement syrien, en réponse au tir de deux roquettes depuis le territoire syrien vers le territoire israélien.
En conséquence, le ministre de la Défense israélien, Yisrael Katz, a directement accusé le président syrien Ahmad al-Shara d'être responsable de l'attaque à la roquette.
De son côté, le gouvernement syrien a nié la véracité des informations circulant sur le bombardement de sites israéliens, affirmant qu'ils "n'ont pas constitué et ne constitueront pas une menace pour quelque partie que ce soit dans la région", selon des déclarations officielles.
De manière remarquable, un groupe inconnu appelé "Brigades du martyr Mohammad Adh-Dhib" a revendiqué la responsabilité de l'attaque à la roquette précédente.
Il est supposé que le nom du groupe fait référence au commandant de la branche militaire du Hamas, tué lors d'une frappe israélienne en 2024, ce qui indique la persistance de la présence symbolique et opérationnelle des groupes armés palestiniens en Syrie.
Il convient de noter qu'Israël et la Syrie ont récemment tenu des pourparlers directs pour apaiser les tensions, une démarche rare dans des relations marquées par l'hostilité tout au long de la dernière décennie, en particulier depuis le début de la révolution syrienne en 2011.