Israël crée un "commandement de l'ombre" en prévision de l'élimination de ses dirigeants militaires

Dans une démarche sans précédent, le journal israélien "Yedioth Ahronoth" a révélé la formation de l'armée israélienne d'un "état-major de l'ombre" secret, visant à assurer la continuité du commandement militaire en cas d'assassinat ou de blessure de ses principaux dirigeants. Cette initiative s'inscrit dans le cadre des préparatifs de l'opération "Lion montant", qui a ciblé des hauts responsables iraniens lors d'une guerre de 12 jours le mois dernier.
Cet état-major secret est basé dans une installation fortifiée et isolée des réseaux de communication traditionnels pour éviter toute cyberattaque ou attaque physique. Il compte parmi ses rangs le vice-chef d'état-major le général Tamir Yadai, ainsi que plusieurs hauts gradés de la réserve, et a commencé ses activités le 13 juin en même temps que le début des frappes israéliennes contre l'Iran.
Avant l'activation de cet état-major, ses membres ont suivi des entraînements intensifs et ont pris connaissance des plans militaires complets pour faire face à Téhéran. Cette mesure préventive intervient dans un contexte de menaces croissantes de l'Iran, qui a tenté de cibler les centres de commandement israéliens pendant la guerre à l'aide de missiles précis et de drones, sans parvenir à paralyser la capacité de commandement de l'armée israélienne.
D'autre part, le ministre de la Défense israélien, Yisrael Katz, a révélé de nouveaux détails sur l'opération baptisée "Année Klafe", indiquant qu'elle a débuté par une frappe préventive le 12 juin qui a déjoué une attaque iranienne en préparation. Il a également souligné que la planification de l'opération remonte à novembre 2023, lorsque la décision a été prise d'effectuer une opération limitée contre l'installation nucléaire de Fordo sous le nom d'"Opération Bleu et Blanc".
Le conflit militaire entre les deux pays a connu une escalade notable, Israël bombardant intensivement des sites militaires et nucléaires iraniens, tandis que l'Iran ripostait en frappant des installations israéliennes, avant que les États-Unis n'annoncent un cessez-le-feu le 24 juin. Ces développements témoignent de la préparation d'Israël aux pires scénarios dans un conflit marqué par des possibilités d'escalade rapide.