Israël continue de bombarder le sud du Liban .. et Beyrouth demande le renouvellement du mandat de la FINUL

Le ministère des Affaires étrangères libanais a officiellement demandé aux Nations unies de prolonger la mission de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (FINUL) qui opère dans le sud du Liban, alors que son mandat arrive à échéance en août prochain.

Cette démarche intervient alors que les violations israéliennes continuent d'augmenter malgré l'accord de cessez-le-feu en vigueur.

Le président libanais Michel Aoun a affirmé lors de sa rencontre avec une délégation militaire britannique que la présence de la FINUL est nécessaire et constitue un pilier essentiel pour maintenir la stabilité et la sécurité dans le sud, soulignant que l'armée libanaise continue de mettre en œuvre la décision de l'État de détenir le monopole des armes et a éliminé toutes les manifestations armées dans les zones où elle est déployée au sud de la rivière Litani.

Sur le terrain, Israël continue d'effectuer des opérations militaires dans le sud du Liban, ciblant un drone qui transportait une moto avec un membre du Hezbollah à proximité de la ville de Beit Lif, entraînant sa mort immédiate.

Dans une autre attaque, un drone a tiré un missile sur une petite excavatrice entre les villages de Barachit et Chakra, une zone qui était auparavant un site de lancement de roquettes vers Israël, blessant grièvement un civil, selon le ministère libanais de la Santé.

Dans une escalade supplémentaire, une patrouille mécanisée israélienne est entrée hier matin jeudi dans le village frontalier de Houla, où des témoins ont signalé que les soldats israéliens ont placé des mines à l'intérieur d'une maison appartenant à un membre du Hezbollah, puis l'ont entièrement fait exploser.

Le 23 juin, l'aviation de guerre israélienne a mené des frappes intensives visant plus de 12 villes du sud, concentrant ses frappes sur des installations militaires, des entrepôts d'armes et des plates-formes de lancement de roquettes appartenant au Hezbollah au nord de la rivière Litani, selon l'armée israélienne, sans signaler de pertes humaines parmi les combattants.

Malgré l'accord de cessez-le-feu entré en vigueur le 27 novembre dernier, les forces israéliennes restent présentes dans cinq points du sud du Liban.

Et selon les statistiques du ministère de l'Intérieur libanais, les attaques israéliennes depuis cette date ont entraîné la mort d'au moins 190 personnes et blessé 485 autres de manière variable.

Face à ces développements rapides, les Libanais et la communauté internationale suivent avec un grand intérêt l'avenir de la mission de la FINUL, qui constitue actuellement l'un des éléments les plus importants de l'équilibre et de la détente dans une région fortement tendue.