Israël reconnaît pour la première fois la violation de la souveraineté de la Syrie... et l'escalade militaire se poursuit.

La police des gardes-frontières israéliens a reconnu, mercredi 7 mai, avoir violé la souveraineté territoriale syrienne, indiquant que ses forces ont mené des opérations à l'intérieur de la Syrie pour la première fois de leur histoire, dans le cadre d'une "mission opérationnelle" dont les détails n'ont pas été divulgués.
Dans un communiqué officiel, il est mentionné : "C'est la première fois dans l'histoire des gardes-frontières qu'ils mènent des opérations à l'intérieur du territoire syrien", confirmant que cette mission s'inscrit dans une série d'opérations de sécurité incluant également le Liban, en plus de la participation des gardes aux combats à Gaza, où un membre de l'unité "Mista'arvim" a été tué.
Le communiqué a souligné que cette initiative était "en réponse aux évolutions sécuritaires dans la région", sans fournir plus de détails.
Les opérations israéliennes ont coïncidé avec une montée des tensions dans les régions syriennes à majorité druze, entre les forces de sécurité syriennes et des groupes qualifiés de "hors-la-loi", que Israël a précédemment utilisée pour justifier des frappes aériennes sous prétexte de "protéger les Druzes".
En réponse à cette escalade, les dirigeants et les notables de la communauté druze ont publié une déclaration commune début mai, affirmant leur "attachement à la Syrie unie et leur rejet catégorique de la division ou de la séparation", selon le libellé exact de la déclaration.
Alors que la situation s'est relativement calmée après un accord de sécurité local atténuant les tensions, Israël a poursuivi ses violations en bombardant, le lendemain de l'accord, les environs du palais présidentiel de Damas et en menant des dizaines de frappes aériennes sur des zones dispersées, selon des sources locales.