Responsable iranien : Le mécanisme des sanctions européennes "sans effet" et Washington est celui qui prend la décision

Le président de la Commission de la sécurité nationale et de la politique étrangère du Conseil consultatif iranien, Ebrahim Azizi, a minimisé la décision des pays de la troïka européenne (France, Allemagne et Royaume-Uni) d'activer le mécanisme de réimposition des sanctions contre Téhéran, la qualifiant de "sans effet".
Cela est survenu lors de la rencontre d'Azizi avec les habitants de la ville de Sadra à Chiraz, samedi 30 août, où il a déclaré, selon l'agence iranienne "Fars" : "Le mécanisme de déclenchement n'a pas d'effet sur les équations".
Azizi a ajouté en précisant la position de son pays : "L'Europe, qui est elle-même dépendante des États-Unis, n'a pas une grande capacité à soutenir ses propres affaires, et le mécanisme Snap Back n'a également aucun effet sur les sanctions".
Il a également critiqué la position de l'Occident sur l'accord nucléaire, en soulignant que "les Occidentaux ont imposé de larges sanctions dans le cadre de l'accord nucléaire, et n'ont annulé aucune d'entre elles malgré leurs engagements", ce qui réduit, selon lui, l'efficacité du "mécanisme Snap Back".
Azizi a considéré que la décision européenne vise à "créer un nouvel espace et un rôle pour elle-même, mais les Américains l'ont ignorée", selon ses mots.
La déclaration d'Azizi intervient à la suite de déclarations croissantes de responsables iraniens en réponse à la décision de la troïka européenne, qui a été activée jeudi dernier, concernant le mécanisme de règlement des différends dans l'accord nucléaire (connu sous le nom de mécanisme de déclenchement ou Snap Back), qui permet théoriquement de réimposer des sanctions des Nations Unies contre l'Iran.
Le président iranien, Masoud Beheshtian, a reconnu hier vendredi que les sanctions ont nui à son pays, bien qu'il ait estimé que leur impact est "inférieur à la division interne".
D'autre part, le ministre des Affaires étrangères iranien, Abbas Araghchi, a averti que la décision européenne "aura de graves conséquences", et pourrait conduire à "l'arrêt de la coopération avec l'Agence internationale de l'énergie atomique".