L'Iran met en garde l'Europe contre les conséquences de l'activation de "l'outil de déclenchement" et critique l'approche de l'agence nucléaire

L'Iran a averti aujourd'hui, lundi 4 août, des conséquences de ce qu'il a qualifié de "mauvaise utilisation" de la troïka européenne (Royaume-Uni, France et Allemagne) de "l'outil de déclenchement", qui permet de rétablir les sanctions internationales contre lui en raison de son non-respect total de son accord nucléaire de 2015.
Cet avertissement a été émis par le porte-parole du ministère des Affaires étrangères iranien, Ismail Baqaei, qui a confirmé que les pays européens "n'ont aucun droit légal ou moral d'activer cet outil et de rétablir les sanctions", avertissant que "toute utilisation illégitime d'un tel instrument aurait des conséquences graves sur le régime de non-prolifération nucléaire, et aurait également des répercussions sur ces pays eux-mêmes".
D'autre part, Baqaei a critiqué l'approche de l'Agence internationale de l'énergie atomique, la qualifiant de "politique et non professionnelle", soulignant que Téhéran avait exprimé "ses plaintes et objections à plusieurs reprises" à cette approche. Il a ajouté : "Cette institution doit se conformer à ses missions techniques et spécialisées, et éviter d'être influencée par des pressions politiques de diverses parties".
Le porte-parole a également nié la présence d'inspecteurs de l'agence travaillant actuellement en Iran, affirmant que son pays "est membre du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP).. a toujours respecté ses engagements et a agi dans le cadre de la loi".
Baqaei a également révélé une visite imminente d'un haut responsable de l'Agence internationale de l'énergie atomique à Téhéran dans les dix prochains jours, précisant qu'elle "s'inscrit dans le cadre de la coopération technique" entre les deux parties.
En ce qui concerne les relations avec les États-Unis, le porte-parole a écarté la possibilité de négociations directes avec Washington, malgré les récentes conversations téléphoniques entre l'envoyé américain Steve Biegun et le ministre des Affaires étrangères iranien Abbas Araghchi. Il a confirmé que tout retour aux négociations indirectes nécessiterait "une nouvelle décision du parlement iranien".