L'Iran met en garde l'Amérique avant les négociations de Rome : "L'enrichissement est une ligne rouge".

Avant de se rendre à Rome pour participer à la cinquième série de pourparlers indirects avec la délégation américaine sur le dossier nucléaire, le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a adressé un nouveau message aux États-Unis via son compte sur la plateforme "X", affirmant qu'un accord n'est pas difficile à atteindre s'il y a une volonté politique, mais soulignant que son pays n'acceptera aucun accord qui ne garantit pas son droit à l'enrichissement de l'uranium.

Araghchi a écrit : "Pas d'armes nucléaires signifie un accord, et pas d'enrichissement signifie pas d'accord", ajoutant : "Il est temps de prendre une décision".

Dans ses déclarations précédentes, Araghchi a souligné la persistance des divergences fondamentales entre Téhéran et Washington, mettant en garde contre toute tentative américaine d'empêcher l'Iran de s'enrichir, affirmant que cela échouerait à aboutir à un accord final.

Cependant, il a également exprimé la volonté de son pays d'accepter davantage d'inspections de ses installations nucléaires, une mesure considérée comme une tentative de réduire les craintes internationales et d'ouvrir une voie de sortie à la crise.

Ces déclarations interviennent après quatre rounds de pourparlers qui se sont tenus depuis le 12 avril dernier à Mascate, entre les délégations iranienne et américaine dirigées respectivement par Araghchi et le représentant américain, Steve Witkoff, dans une atmosphère qualifiée de positive malgré les tensions persistantes.

En revanche, l'administration américaine a affirmé qu'elle n'accepterait pas de permettre à l'Iran de s'enrichir même à hauteur de 1%, tandis que Téhéran a considéré cela comme une ligne rouge infranchissable.

Le secrétaire d'État américain, Mike Pompeo, a suggéré une alternative consistant en l'importation d'uranium enrichi par l'Iran de l'étranger, permettant un contrôle strict sur les quantités et les proportions, ce qui pourrait constituer un compromis dans les négociations en cours visant à éviter l'effondrement complet de l'accord nucléaire.