Au milieu des tensions régionales croissantes, le chef d'état-major des forces armées iraniennes, le général Abdolrahim Mousavi, a déclaré que Téhéran doutait de la sincérité de l'engagement d'Israël à respecter le cessez-le-feu, affirmant que son pays était prêt à riposter vigoureusement à toute agression potentielle.
La déclaration a été faite lors d'un appel téléphonique entre Mousavi et le ministre saoudien de la Défense, le prince Khalid bin Salman, selon l'agence de presse iranienne "Tasnim".
Mousavi a souligné que "Téhéran a de sérieux doutes quant à la volonté de l'ennemi de respecter ses engagements, y compris le cessez-le-feu, et nous sommes prêts à riposter si l'agression se répète".
L'appel a également porté sur les relations de défense bilatérales, ainsi que sur les développements régionaux et les efforts déployés pour préserver la sécurité et la stabilité, selon ce qu'a annoncé le prince Khalid bin Salman sur la plateforme "X".
Ces déclarations interviennent après un cessez-le-feu ayant mis fin à un conflit aérien de 12 jours entre l'Iran et Israël, marqué par une escalade sans précédent entre les deux parties, ainsi qu'une intervention militaire directe des États-Unis.
En pleine confrontation, Washington a mené des frappes contre trois installations nucléaires iraniennes à Fordo, Natanz et Ispahan, causant des "dommages importants" selon les déclarations du ministre des Affaires étrangères iranien, Abbas Araghchi, qui a admis que la guerre avait gravement endommagé l'infrastructure nucléaire du pays.
Le président américain Donald Trump a ensuite annoncé un cessez-le-feu de manière inattendue, indiquant que le programme nucléaire iranien avait "reculé de décennies".
Des experts nucléaires ont confirmé que les frappes ont détruit des installations minières essentielles, privant Téhéran de sa capacité à développer une bombe nucléaire dans un avenir proche, avec des estimations suggérant que la reconstruction des installations pourrait prendre des années.
Téhéran a riposté en visant des bases américaines en Irak et au Qatar sans faire de victimes, dans une escalade apparemment destinée à une réponse symbolique sans glisser vers une guerre totale.